Législatives et Vème République au Togo : à quoi faut-il s’attendre ?

Législatives et Vème République au Togo - à quoi faut-il s’attendre ?

Ce lundi 7 mai, le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé a promulgué la nouvelle constitution adoptée le 19 avril par les députés. Cet acte fait entrer le pays dans la Vème République qui amène beaucoup de changements dans le mode de gouvernance du pays en instituant le régime parlementaire. Un système pas très connu de plusieurs togolais.

Ces dernières semaines, la scène politique togolaise a été beaucoup mouvementée. Entre les élections législatives, régionales et la révision constitutionnelle, beaucoup d’encre a coulé et certains visages se sont crispés. Ces deux évènements étant bouclés, les regards se tournent désormais vers l’avenir de la vie politique togolaise.

Veme République, la suite

L’entrée dans la Vème République donne un nouveau visage à la scène politique togolaise. La première conséquence est la suppression de l’élection présidentielle, qui attise souvent les tensions. Les Togolais ne seront donc plus appelés à élire un président de la République. Ils continueront toutefois à élire leurs députés, mais le contexte change.

Régime parlementaire : le Togo voudrait-il renouer avec son histoire?

 

Dans la Vème République, les députés voient leur pouvoir augmenter et il leur revient de nommer le Président du Conseil des ministres (PCM) et le Président de la République. Le PCM est le nouveau titre du Premier ministre qui devient le chef de l’exécutif à la place du Président de la République. Ce dernier devient le garant de l’unité nationale et assume certaines fonctions honorifiques. Quant au PCM, il est celui qui détermine la politique du gouvernement qu’il compose avec l’aval des députés.

Lire aussi: Pari réussi : au Togo, des élections apaisées et inclusives une fois de plus

Il met en œuvre sa politique sous le contrôle de l’Assemblée nationale devant laquelle il rend compte. Le PCM et l’Assemblée nationale se partagent les pouvoirs, l’un pouvant faire pression sur l’autre. Ce régime donne plus de poids aux électeurs car leurs représentants directs participent activement aux prises de décisions. En outre, ils exercent un contrôle direct sur le gouvernement qui rend compte régulièrement devant l’Assemblée nationale.

Quant à celui qui va occuper ce poste, il est de facto, le chef du parti ou de la coalition de partis politiques majoritaire à l’Assemblée nationale. Avec les résultats des élections législatives et la victoire éclatante du partir Union pour la République (UNIR), c’est le chef de ce parti qui va devenir de facto le PCM dans la Vème République. Mais il pourra s’agir d’une autre personne car le choix définitif revient au parti.

La Rédaction