Côte d’Ivoire : le PPA-CI de Gbagbo accuse le pouvoir d’instrumentaliser la justice

le PPA-CI de Gbagbo accuse le pouvoir ivoirien d’instrumentalisation de la justice

Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), de l’ancien président Laurent Gbagbo a dénoncé ce jeudi 2 mars, une instrumentalisation de la justice à des fins politiques par le pouvoir. L’accusation fait suite à l’arrestation de ses sympathisants.

Le PPA-CI était en conférence de presse ce jeudi. A cette occasion, le porte-parole du parti, Justin Koné Katinan, a relevé les nombreuses difficultés auxquelles se heurte le parti. Il a aussi dénoncé l’arrestation de militants du PPA-CI.

Instrumentalisation de la justice

Le PPA-CI a dénoncé l’arrestation « arbitraire » de 31 militants le 24 février dernier, les «intimidations et les arrestations abusives » des membres de la direction du parti. Ces derniers sont accusés de « troubles à l’ordre public ». A cela s’ajoute l’inculpation du Secrétaire général du parti, Damana Pickass, qui est soupçonné d’être impliqué dans l’attaque d’un camp militaire en avril 2021.

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« Nous condamnons vigoureusement l’inculpation à des fins politiques du Secrétaire général de notre parti. Nous condamnons avec la même énergie l’interpellation arbitraire et la détention des 31 camarades du parti et nous exigeons leur libération. Nous rejetons toute tentative de stigmatisation maladroitement orchestrée par le gouvernement contre nous », a déclaré le porte-parole.

« Aucune des personnes arrêtées ne participait à un mouvement quelconque qui aurait troublé l’ordre public. Ce sont des arrestations arbitraires », a-t-il dénoncé. Ces derniers seraient seulement venus soutenir le secrétaire général lors de sa convocation par un juge d’instruction, a-t-il soutenu. Selon l’avocat des militants incarcérés, leur procès se tiendra bientôt. Le porte-parole du PPA-CI a aussi fait cas de meetings avortés en raison « d’entrave à la liberté de circulation des militants du PPA-CI ».

Justin Koné Katinan, porte-parole du PPA-CI

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Mais ces accusations d’instrumentalisation de la justice sont rejetées par le parti au pouvoir. « L’instrumentalisation de la justice, ce n’est pas nous, c’était plutôt le régime de Laurent Gbagbo. Nombre de nos militants faisaient l’objet de procédures arbitraires », a répondu Mamadou Touré, porte-parole adjoint du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir), cité par l’AFP.

Esso A.