Hier vendredi 15 septembre, ont eu lieu au Mali, deux réunions des plus intrigantes qui coïncident avec l’imminence de l’intervention militaire au Niger. Des responsables de la défense de certains pays africains et de la Russie s’y sont retrouvés, sans qu’aucune information ne découle de ces rencontres.
La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) n’a cessé de brandir la menace d’une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel depuis le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum le 26 juillet. Ceci a créé deux camps en Afrique de l’ouest, des pays qui sont prêts à défendre le Niger en cas d’intervention et de ceux qui fournissent des troupes pour matérialiser l’attaque.
Une Coalition pour contrer l’intervention !
Selon un communiqué lu sur la télévision malienne ce vendredi, le vice-ministre russe de la défense ainsi que le ministre nigérien de la défense ont été reçus par le ministre malien de la défense. A la suite de cette réunion à huis clos, les deux personnalités étrangères ont été successivement reçues par le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta.
Intervention militaire au Niger : qui pour prendre la décision finale d’assaut ?
Le communiqué précise que « rien n’a filtré de ces rencontres ». Toutefois, à la lecture de l’actualité de la sous-région, une hypothèse peut facilement en être déduite. En effet, le Mali tout comme le Burkina-Faso s’étaient officiellement posés en soutien du Niger en cas d’une intervention de la Cedeao contre ce pays. En outre, la Russie avait également exprimé sa position officielle qui est contre toute action militaire.
Les dirigeants des deux pays se sont d’ailleurs entretenus au téléphone sur la situation au Niger et ont privilégié un règlement diplomatique de la crise. Or, depuis plusieurs jours, le Niger dénonce des manœuvres de la France qui consiste à déployer ses forces dans des pays de la sous-région africaine en vue de l’attaquer sous-couvert de la Cedeao. En outre, dans une interview à France 24 ce vendredi, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a indiqué que « l’intervention militaire au Niger est toujours sur la table ».
Lire aussi: Polymate : le réseau social se réinvente pour le bonheur de ses abonnés en Afrique
Face à tous ces éléments, il est possible de conclure qu’il se prépare au Mali une stratégie militaire pour contrer une éventuelle intervention de la Cedeao. Et la Russie semble bien engagée derrière la coalition Niger-Mali-Burkina. D’autant plus que sur les réseaux sociaux, circule l’information d’une probable réunion en visioconférence entre les dirigeants de ces quatre pays, ce samedi.
Une autre déduction est qu’une intervention de la Cedeao au Niger, irait au-delà d’un souci d’ordre constitutionnel. Derrière les deux camps se trouveraient deux puissances étrangères dont la rivalité économique en Afrique se règlera sur une confrontation militaire entre africains.
La Rédaction