Incapable de s’unir pour la présidentielle, la gauche française fait à nouveau face à ce défi pour les législatives. Jean Luc Mélenchon, troisième à la présidentielle, a entamé des discussions ce mercredi 27 avril, dans ce sens.
L’ambiance est morose au sein des partis politiques de gauche en France. Après la défaite de leurs candidats respectifs à la présidentielle, le plus représentatif parmi eux les appellent à s’unir. Mais la volonté de Mélenchon d’être à la tête de cette union est accueillie différemment par les différents partis concernés.
Jean Luc Mélenchon à la tête de la gauche
Le leader de La France Insoumise (LFI) peut se targuer d’être le candidat le plus plébiscité des partis de gauche, puisqu’il est arrivé troisième à la présidentielle avec presque 22% des suffrages exprimés. Aussi Jean Luc Mélenchon a-t-il engagé des discussions avec les autres partis pour les rallier à son programme pour les législatives.
Présidentielle en France: une enquête pénale est ouverte contre le parti d’Eric Zemmour
L’objectif est d’obtenir la majorité à l’Assemblée en juin et faire de Jean Luc Mélenchon le Premier ministre de la France. Le premier parti de gauche à adhérer au projet est le Parti Socialiste. Une délégation du PS était mercredi au siège de La France Insoumise.
Le porte-parole du PS, Pierre Jouvet, a déclaré, à l’issue de la réunion qu’il n’y a pas «de point de blocage insurmontable». Les discussions devraient se poursuivre. Des discussions sont aussi entamées avec les autres partis de gauche, Europe Écologie-Les Verts, le Parti communiste et le Nouveau parti anticapitaliste qui épousent l’idée. Mais les écologistes sont hésitants.
Difficile union en perspective
Le pari de Jean Luc Mélenchon se heurte déjà à des oppositions. La première vient du parti Europe Écologie Les Verts (EELV). Les écologistes dénoncent une «volonté hégémonique» du leader de LFI. En effet, l’union proposée par M. Mélenchon, impose comme base, le programme présidentiel de son parti.
Lire aussi: Présidentielle 2022: la France souffre-t-elle d’un déficit d’offres politiques?
Au lieu d’un «bric-à-brac injuste et mal conçu», le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, propose une «représentation de chacun» qui soit «juste»; «une coalition». L’opposition vient aussi des anciens candidats déçus à la présidentielle. Yannick Jadot, candidat de EELV, exclut de se ranger «derrière» Jean Luc Mélenchon.
Même son de cloche au niveau de Anne Hidalgo, candidate PS à la présidentielle. Elle est soutenue par Hélène Geoffroy, membre du parti, qui dans une lettre publiée mardi, a indiqué que ce n’est pas une «négociation »,mais plutôt une «reddition» qui est proposée par LFI. Des membres du parti ont préféré démissionner que d’approuver les négociations avec le parti de Jean Luc Mélenchon
Esso A.