Mali : le gouvernement nie avoir ouvert les négociations avec les groupes armés terroristes

Mali : le gouvernement nie avoir ouvert les négociations avec les groupes armés terroristes

Depuis quelques jours circule l’information de l’ouverture future de négociations avec les groupes armés terroristes au Mali. Le Haut conseil islamique aurait été chargé d’ouvrir des négociations avec Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa. Cette information ayant fait le chou gras des médias, a été démentie par le gouvernement malien.

C’est à travers un communiqué publié jeudi, que le gouvernement a affirmé n’avoir mandaté personne pour négocier avec les groupes armés terroristes. Contrairement aux informations relayées par la presse. Il ne nie tout de même pas des intentions allant dans ce sens.

Pas de négociations avec les groupes armés terroristes

L’information a été reprise par la presse internationale, la presse locale ainsi que celle proche du gouvernement. Le gouvernement malien aurait mandaté le Haut Conseil Islamique (HCI) de négocier avec Amadou Kouffa et Iyad Ag Ghaly.

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Mais dans un communiqué du cabinet du Premier ministre, Choguel Maïga, les autorités de la transition malienne ont indiqué avoir appris par voie de presse l’annonce de négociations entre l’Etat et les leaders de groupes armés terroristes. Le communiqué ajoute à l’intention de l’opinion publique nationale et internationale « qu’à ce jour aucune organisation nationale ou internationale n’a été mandatée officiellement pour mener une telle négociation ».

Tout était parti, selon Maliweb, de Fayké Papus Sissoko, expert chargé de la stratégie de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme au ministère des Affaires religieuses. Ce dernier aurait confié à l’agence Anadolu, avoir été dépêché par son ministre pour voir comment engager des négociations avec les groupes armés terroristes. Il devait solliciter la médiation du Haut Conseil islamique, pour ce faire.

L’éventualité des négociations

Même si le gouvernement dit n’avoir engagé aucune procédure, leur volonté de négocier avec les groupes armés terroristes est légendaire. Elles ont laissé entendre à plusieurs reprises par le passé qu’elles n’étaient pas hostiles à de telles négociations. Cette volonté est aussi celle des populations maliennes qui se sont largement exprimées lors du dialogue national inclusif de 2019.

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Cette position a été réaffirmé par le gouvernement dans son communiqué de jeudi. « Lorsque le gouvernement jugera opportun d’ouvrir des négociations avec des groupes armés de quelque nature que ce soit, le peuple malien sera informé par les canaux appropriés », a annoncé le gouvernement. Il a même révélé l’existence de « bonnes volontés qui se sont manifestées pour mener des négociations ».

Le gouvernement de transition de Choguel Maïga n’est pas le premier à avoir des intentions de négociations. L’ancien Premier ministre malien Moctar Ouane était aussi porteur d’une telle initiative en 2020. Mais “elle a été rapidement abandonnée à la suite de pressions françaises”. Une autre négociation était en mars 2021, d’obtenir un cessez-le-feu temporaire entre jihadistes et chasseurs dozos dans le cercle de Niono.

Edoh