Libération de prisonniers : l’Iran et la France commencent par s’entendre

Libération de prisonniers francais - Téhéran et Paris commencent par s’entendre

L’Iran et la France ont commencé par accorder leurs violons pour la libération des prisonniers français dans ce pays d’Asie. Dans un entretien au quotidien français Le Figaro cette semaine, le chef de la diplomatie iranienne a salué les « pas positifs » de Paris, et a évoqué des contacts réguliers avec son homologue français.

Sept ressortissants français étaient détenus en Iran jusqu’à la semaine dernière, quand deux d’entre eux ont été remis à la France. Paris a toujours dénoncé des détentions arbitraires et considèrent les prisonniers français comme des « otages d’État ».

Libération des prisonniers français

Arrestation de deux français en Iran : Paris réclame leur « libération immédiate »

Dans son entretien avec Le Figaro rapporté par l’AFP, Hossein Amir Abdollahian, a expliqué que l’Iran et la France « poursuivent leurs contacts pour nous débarrasser des malentendus entre nos deux pays ». Le ministre iranien a indiqué avoir « des contacts continuels » avec son homologue française Catherine Colonna pour la libération des prisonniers français.

Leur dernier contact remonte au 12 mai, qui est également le jour du retour à Paris de deux prisonniers français détenus à Téhéran. Il s’agit de Benjamin Brière, emprisonné en 2020 et Bernard Phelan, arrêté en octobre 2022. M. Abdollahian a expliqué que la libération de ces « deux ressortissants français » est le résultat d’une partie des accords qu’il a eu avec Mme Colonna lors d’une rencontre à Pékin en avril.

Hossein Amir Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères

Au cours de cette rencontre de « près de deux heures », les deux diplomates ont « parlé de l’ensemble des malentendus ». « Nous sommes d’accord avec Mme Colonna pour faire des efforts pour obtenir la libération des ressortissants français qui sont déjà reconnus coupables et emprisonnés en Iran, mais la poursuite de cette affaire revient au pouvoir judiciaire de notre pays » a expliqué M. Abdollahian.

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Le diplomate iranien a salué les « pas positifs » des autorités françaises, ce qui va « dans l’intérêt des deux pays ». Il a indiqué que lors du mouvement de contestation causé par la mort de Masha Amini, « une vaste guerre psychologique et médiatique a été menée contre le peuple iranien ». Pour lui, « M. Macron a eu tort de présenter alors une certaine vision sur l’Iran, mais il a rapidement compris qu’il n’arriverait rien en Iran ». Pour l’heure il reste encore cinq prisonniers français en Iran.

La Rédaction