Les autorités tchadiennes ont indiqué ce mercredi à l’AFP qu’une opération militaire conjointe avec la Centrafrique a permis de tuer une « dizaine de bandits ». Cette opération conjointe, une première entre les deux pays, n’a été ni confirmé ni infirmé par la Centrafrique.

Des affrontements ont souvent lieu entre éleveurs nomades et cultivateurs sédentaires à la frontière entre les deux pays. Les bêtes qui viennent paître dans les champs est souvent la cause de ces affrontements. N’Djamena avait d’ailleurs accusé des hommes armés venus de Centrafrique d’avoir massacré 17 villageois le 8 mai au Tchad et emporté leurs bœufs.

Opération militaire conjointe

Le ministre tchadien de la Défense, Daoud Yaya Ibrahim a indiqué à l’AFP qu’une opération militaire conjointe a été menée par les forces armées tchadiennes et centrafricaines, en fin de semaine dernière. Cette action, « à l’intérieur de la Centrafrique » a eu lieu dans la sous-préfecture de Paoua », non loin de la frontière.

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« Deux bases de bandits ont été détruites, une dizaine ont été tués, 30 autres arrêtés » a ajouté le ministre, qui précise qu’ « ils sont tous tchadiens et répondront devant la justice tchadienne ». Cette opération militaire conjointe est en représailles au meurtre de 17 habitants du village de Don et des hameaux avoisinants dans la province frontalière du Logone oriental, a assuré N’Djamena.

Contacté par l’AFP, le porte-parole de la présidence, Albert Yaloké Mokpeme n’a pas parlé d’opération militaire conjointe, mais d’une « mission de concertation » composée de militaires des deux pays, « pour calmer la situation ». Selon le gouverneur du Logone oriental, le général Ahmat Dari Bazine, c’est le « droit de poursuite » qui a justifié cette opération. « C’est la première fois dans l’histoire que nous menons une opération conjointe » a ajouté le gouverneur.

La Rédaction