Interview d’Ousmane Sonko : Macky Sall tacle la chaîne France 24

Interview d’Ousmane Sonko : Macky Sall tacle France 24

Le gouvernement de Macky Sall a adressé une réponse sèche à la chaîne française France 24, après que celle-ci ait accordé une interview « tendancieuse » à l’homme politique sénégalais, Ousmane Sonko. Le communiqué du ministère de la communication en date du 8 juillet, sonne bien comme un rappel à l’ordre.

Le 6 juillet, la chaîne France 24 a publié une interview vidéo accordée à Ousmane Sonko depuis son domicile à Dakar. Ce dernier s’est prononcé sur l’adresse à la nation du président sénégalais le 3 juillet, dans laquelle il a annoncé son intention de ne pas briguer un troisième mandat. Pour Sonko, le président sénégalais n’a fait qu’ « abdiquer face à la pression populaire ».

Un rappel à l’ordre de France 24

Il est clair, les propos d’Ousmane Sonko tenus devant les caméras de France 24 n’ont pas plu au président Macky Sall et à son gouvernement. En témoigne le communiqué aux mots durs publié en réponse. Pour le gouvernement, il s’agit « une nouvelle fois, d’une couverture médiatique tendancieuse de l’actualité politique au Sénégal ».

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Cet interview s’inscrit dans une habitude de France 24 de « traitement sans éthique, sans équilibre, tendancieux et subversif de l’information sur le Sénégal ». Le communiqué donne pour preuve les « bulletins, émissions, interviews et écrits diffusés en boucle sur la chaîne ». C’est le cas du député et cadre du parti de Sonko, Birame Souleye Diop, dont la garde à vue le 5 juillet à été justifiée sur la chaîne, par sa position concernant le discours à la nation de Macky Sall.

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Le ministère a fustigé cette interprétation en rappelant que ce « député de l’opposition, au cours d’une conférence de presse, a publiquement injurié et diffamé des chefs d’État, puis présenté ses excuses ». Un traitement de l’actualité qui rappelle celui fait lors des manifestations violentes du mois de juin 2023, où la chaîne française a « tenté de décrédibiliser la communication de la police sénégalaise ».

Le gouvernement sénégalais a rappelé que « la presse étrangère est soumise aux même exigences légales que les médias nationaux ». Ces médias ayant obligation de ne « en aucune manière transiger avec la vérité », le gouvernement sénégalais a exigé que la chaîne française France 24 rétablisse « la vérité et de s’abstenir à l’avenir de porter atteinte à la réputation du Sénégal par des informations tendancieuses ».

Crédit Photo: France 24

La Rédaction