Les français étaient dimanche 19 juin, appelés aux urnes pour le second tour des élections législatives. Le choix de ces derniers a été de mettre le président fraichement élu, Emmanuel Macron, dans une posture délicate, sans majorité absolue.
Une semaine après le premier tour des législatives, les français ont encore brillé par leur abstention à cette élection. Estimé à plus de 50%, le taux d’abstention n’a cependant pas empêché de redessiner la carte politique de la France. Ayant perdu sa majorité absolue, le président Macron sera obligé pour ce nouveau quinquennat de composer avec son opposition farouche, dont Marine Le Pen qui a fait une percée formidable à l’assemblée.
Emmanuel Macron face au jeu des alliances
La coalition présidentielle Ensemble a obtenu 245 sièges de députés les selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, dimanche 19 juin. Ce qui la classe en tête des résultats. Mais assez loin des 289 députés requis pour avoir la majorité absolue et gouverner seule.
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Aussi le président Macron sera obligé de chercher des alliances avec les autres partis à l’hémicycle pour faire passer ses réformes lors des votes. En tête de ces partis vient l’alliance de la gauche, la Nupes, conduite par Jean Luc Mélenchon. Bien que le poste de Premier ministre ait échappé à Mélenchon car n’ayant pas pu obtenir la majorité, sa coalition devient la première force d’opposition avec 131 députés.
Au dilemme de la Nupes, s’ajoute pour Macron celui du Rassemblement Nationale (RN) qui a obtenu 89 députés, contre 8 précédemment. Le parti a ainsi franchi le seuil requis pour former un groupe parlementaire à l’assemblée, une première depuis plus de 35 ans.
Des espoirs sont permis !
Le premier rempart plausible pour Emmanuel Macron est le parti de droite Les Républicains (LR), qui a réussi après une présidentielle désastreuse, s’en sort avec 61 députés. Bien qu’ayant perdu son statut de premier groupe d’opposition, LR pourrait être le premier parti vers lequel Macron va porter ses espoirs, même si son leader, Christian Jacob affirme que son parti va rester « dans l’opposition ».
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En attendant les débats houleux à l’hémicycle avec une opposition qui promet de ne pas faire de cadeau à la majorité présidentielle, l’histoire retiendra qu’Emmanuel Macron est le premier président réélu qui perd sa majorité absolue à l’Assemblée. Ce depuis 2002, avec l’inversion du calendrier électoral, en faisant passer les législatives après la présidentielle.
Esso A.