Tard dans la nuit du mercredi 22 mars, l’audience en appel des 26 militants du PPA-CI s’est achevée. Ces derniers ont vu leur condamnation à 2 ans de prison prononcée le 9 mars dernier pour « trouble à l’ordre public », revue par les juges.
La condamnation de 26 militants du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire en début du mois, pour trouble à l’ordre public, avait soulevé une vague de protestations. L’indignation suscitée par cette première condamnation a sûrement joué dans le choix des juges, lors de cet procès en appel.
Libération des militants du PPA-CI
« Nos 26 camarades condamnés il y a quelques jours à 2 ans de prison ferme, ont été condamnés dans la soirée de ce mercredi 22 mars en appel à 2 ans de prison avec SURSIS, ils ont donc été libérés », a écrit sur sa page Facebook, Michel Gbagbo, vice-président du PPA-CI et député de Yopougon.
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L’audience en appel de ces 26 militants du PPA-CI s’est terminée hier tard dans la nuit. Elle fait suite au recours introduit par leurs avocats après leur condamnation en première instance à 2 ans de prison, le 9 mars. En effet, plusieurs personnes s’étaient rassemblées, le 24 février, pour soutenir le secrétaire général du PPA-CI Damana Pickass. Ce dernier était convoqué par un juge d’instruction pour son rôle présumé dans l’attaque d’une caserne à Abidjan en 2O21.
Alors que le principal accusé était sorti libre de son audition, 26 des militants du PPA-CI arrêtés seront condamnés pour « trouble à l’ordre public ». Mais, M. Pickass sera par la suite inculpé pour « atteinte à la sûreté de l’État, participation à des activités de terrorisme, blanchiment d’argent et détention d’armes ». Le parti avait dénoncé la condamnation comme « une provocation injustifiée du gouvernement ivoirien » à son égard et qui «vient rallonger inutilement la liste des prisonniers d’opinion » en Côte d’Ivoire.
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Une grande partie de l’opinion s’était aussi indigné de cette condamnation. Le journaliste André Silver Konan avait dénoncé « cette forme de justice à double visage », rapporte le média Afriksoir. Les avocats de ces militants du PPA-CI ne s’expliquaient pas « qu’on puisse condamner quelqu’un à une peine de prison sans qu’il y ait eu d’infraction pénale ». Leur inquiétudes ont donc été levées, un tant soit peu. L’un d’entre eux, Me Tapi, envisage toutefois de se pourvoir en cassation pour faire annuler ces condamnations qui pèsent toujours sur ses clients.
Esso A.