Un sénateur républicain américain bloque depuis plusieurs mois, la nomination de responsables de l’armée américaine. Ce lundi, le chef de la marine a quitté ses fonctions et son remplacement attend sa confirmation par le sénateur Tommy Tuberville.
La réticence de ce sénateur à donner son vote à la confirmation des nouveaux responsables de l’armée américaine n’est pas insurmontable. Au lieu de chercher à les faire approuver tous à l’unanimité, le sénat peut organiser un vote sur chaque nomination. Mais cette procédure serait plus longue.
L’armée américaine privée de certains de ses chefs
La raison pour laquelle Tommy Tuberville, sénateur de l’Alabama, bloque des nominations à certains postes clés de l’armée américaine est son opposition à l’avortement. Depuis que des États américains ont supprimé le droit à l’avortement, le Pentagone a mis en place une politique d’aide financière aux militaires devant voyager pour aller avorter dans les États qui l’autorise toujours.
Etats-Unis : un homme abattu par le FBI pour avoir proféré des menaces contre le président Biden
Opposé à cette politique, ce sénateur refuse depuis quelques temps de donner sa voix au nouveau chef de l’armée de Terre, ensuite des Marines. Aujourd’hui, c’est Lisa Franchetti, successeure désignée de l’amiral Mike Gilday à la tête de l’US Navy, qui attend son approbation.
Lire aussi: États-Unis : six policiers blancs avouent avoir torturé longtemps deux hommes noirs
« A cause de ce blocage généralisé, à partir d’aujourd’hui et pour la première fois dans l’histoire du ministère de la Défense, trois de nos branches fonctionnent sans dirigeant confirmé par le Sénat » s’est plaint le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin. Il a fait ces déclarations ce lundi lors de la cérémonie de départ de Mike Gilday. « C’est sans précédent, c’est inutile, et c’est dangereux » a-t-il ajouté.
C’est donc trois corps importants de l’armée américaine qui se retrouvent sans chefs ; l’armée de terre, le corps des Marines et l’US Navy. La situation risque de s’empirer puisque que le chef d’état-major général, c’est-à-dire le chef de toutes les armées américaines, Mark Milley, est aussi sur le départ.
(Avec AFP)
La Rédaction