États-Unis : six policiers blancs avouent avoir torturé longtemps deux hommes noirs

États-Unis : six policiers blancs avouent avoir torturé longtemps deux hommes noirs

Le ministère américain de la justice a indiqué ce jeudi que six policiers blancs du Mississipi ont admis avoir torturé pendant deux heures deux hommes noirs. Ces agents sont poursuivis par la justice et ne sont plus en fonction.

L’affaire est grave et ravive le débat sur les violences gratuites des policiers sur les afro-américains. Depuis la mort de Georges Floyd étouffé par le genou d’un policier, la question des discriminations raciales exercées par la police sur la population est devenue vive aux États-Unis.

Six policiers blancs tortionnaires

Les six policiers blancs ont avoué avoir torturé deux hommes noirs avec un godemiché (sex-toy), des tasers et une épée. Un policier a même tiré dans la bouche de l’une des victimes a ajouté le ministère de la justice. L’affaire remonte au 24 janvier. Les policiers sont rentrés « sans mandat, ni justification » dans une maison de Braxton, une ville du Mississipi.

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Selon la représentante du ministère, Kristen Clarke, les six policiers blancs ont menotté les deux hommes noirs se trouvant dans la maison et les ont soumis à des tortures en proférant des « insultes racistes ». Ils les ont agressé sexuellement avec un godemiché, ensuite leur ont infligé 17 décharges électriques avec leur tasers. Ils les ont aussi fait avaler différents liquides dont de l’alcool, de l’huile, du lait et autres.

L’une des victimes a été frappée avec une « épée en métal, un morceau de bois et un ustensile de cuisine en bois ». Le comble de cette torture orchestrée par les six policiers blancs est que l’un d’entre eux a mis son arme dans la bouche d’une victime. La deuxième tentative de tir a propulsé une balle qui a traversé le cou de l’afro-américain. Ils ont alors abandonné la victime dans une mare de sang pendant des minutes, pendant qu’ils échafaudaient un plan pour couvrir la bavure.

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Kristen Clarke, Représentante du ministère américain de la justice

C’est alors que les six policiers ont détruit la vidéosurveillance de la maison, l’une des douilles utilisées et ont tenté de brûler les vêtements des victimes pour faire disparaitre les preuves, selon l’accusation. En outre, ils ont placé un pistolet à grenaille sur une des victimes et de la méthamphétamine dans la maison, pour créer un mobile de leur intervention. Ils ont enfin rempli de faux rapports et menti plusieurs fois aux enquêteurs.

Lors de leurs interrogations, certains des six policiers blancs ont reconnu appartenir à une équipe surnommée « Brigade des voyous » à cause de leur « capacité à utiliser excessivement la force et à ne pas le dénoncer » a précisé le journal The Guardian. Cette affaire est un « exemple horrible et frappant de mauvais comportement policier, qui n’a pas sa place dans notre société », a dénoncé devant la presse Mme Kristen Clarke.

La Rédaction