Aujourd’hui s’est tenu à Dakar le procès en appel pour diffamation et injures de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko. La Cour d’appel a confirmé la condamnation en première instance du politicien en alourdissant même la peine.

Suite à une plainte déposée par le ministre sénégalais du tourisme Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko a été condamné en mars dernier à 2 mois de prison avec sursis. Aujourd’hui a eu lieu le procès en appel de cette décision du tribunal devant la Cour d’appel, après un premier report.

Sonko condamné en appel

La nouvelle peine est plus lourde que la première, six mois de prison avec sursis pour diffamation et injure publique. La Cour a reconduit les dommages intérêts de 200 millions infligés à l’opposant en première instance, alors que la partie civile réclamait 29 milliards de francs CFA, le même montant que l’opposant accusait le ministre d’avoir détourner. Le procureur a lui, requis une peine de deux ans de prison, dont un avec sursis.

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Le procès a eu lieu en l’absence du principal accusé, ce dernier ayant indiqué le dimanche qu’il ne s’y rendrait pas. « Je ne me présenterai plus devant cette justice pour répondre à quoique ce soit », avait-il déclaré, puisqu’il voit en ces procès, un complot pour l’écarter de la course à la présidentielle. Mais cette condamnation, si elle est maintenue rendrait l’opposant inéligible.

C’est une affirmation de Me Baboucar Cissé, un avocat du ministre plaignant. « Il a six jours pour se pourvoir. La conséquence de cette décision, si elle est définitive, c’est de l’exclure » des élections présidentielles, a-t-il déclaré devant les journalistes. Ce sujet est le principal enjeu de ce procès. Une manifestation est d’ailleurs prévue 12 mai par la plateforme « des forces vives de la nation F24 », pour dénoncer «l’instrumentalisation de la justice» et pour s’opposer au troisième mandat de Macky Sall.

La Rédaction