Alors le processus de validation des parrainages pour la présidentielle de février 2024 par le Conseil constitutionnel se poursuit, des candidats dénoncent des couacs. Ces derniers, au nombre de 44, n’ont trouvé mieux à faire que d’aller se plaindre au niveau de l’Union européenne pour demander plus de clarté du Conseil constitutionnel sénégalais.
De 93 à la fin du dépôt des dossiers, les candidats à la présidentielle sénégalaise sont passés à 21 sur la liste provisoire publiée par le Conseil constitutionnel, début janvier. La cause première des rejets de candidatures par la Cour est l’insuffisance de parrainages que doivent recueillir les candidats pour faire valider leurs dossiers. C’est ce système de vérification des parrainages qui est décrié par les candidats.
Le problème des parrainages devant l’UE
Des 44 candidats plaignants, 36 ont été recalés et 8 figurent sur la liste provisoire. Profitant de l’ouverture de la période de recours avant la publication de la liste définitive, ces derniers relèvent des dysfonctionnements dans le processus de validation des parrainages. Ils ont demandé à rencontrer le représentant de l’Union européenne (UE) et plusieurs ambassadeurs membres de l’UE, pour en discuter.
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Comme le rapporte Rfi, ces candidats ne font plus confiance au logiciel de contrôle des parrainages à qui ils reprochent de déclarer introuvables sur le fichier électoral, des parrains qui ont bel et bien leurs cartes d’électeurs. En effet, chaque candidat doit recueillir la signature d’un peu plu de 44.000 personnes présentes sur le fichier électoral au risque de voir sa candidature rejetée.
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Face à cette situation, ces candidats demandent la mise à disposition du fichier électoral pur qu’ils puissent eux-mêmes vérifier si ces parrains n’y figurent pas, auquel cas ce serait un fichier non actualisé. Ils demandent aussi un prolongement de la période de contrôle des parrainages. Ce qui soulève des questionnement est le fait qu’en dehors des réclamation qu’ils vont déposer devant le Conseil constitutionnel, ces candidats font aussi appel à l’Union européenne pour régler le problème.
Cet état de fait est déplorable dans la mesure où des partenaires étrangers sont toujours appelés à s’immiscer dans les processus électoraux africains. Une situation impensable dans l’autre sens. Mais l’opinion ne peut pas seulement jeter la pierre aux acteurs politiques qualifiés de l’opposition, dans la mesure où les gouvernants eux-mêmes ne donnent pas beaucoup de gage de transparence.
Dans ce sens, l’administration sénégalaise soutien que les parrains non identifiés l’ont été à cause de fautes de frappe ou d’erreurs de saisie, ce qui a malgré tout été utilisé contre les candidats. En outre, pour la publication du fichier, l’administration argue que la loi ne l’y oblige qu’à deux semaines du scrutin.
Esso A.