Le ministre de l’Économie du Brésil, Paulo Guedes, a lancé des piques à la France la jugeant « insignifiante » dans leurs échanges commerciaux. C’était mardi 9 août lors d’un congrès de chefs d’entreprise du secteur de la restauration.

Des extraits filmés du congrès ont commencé par circuler dans la presse brésilienne le mercredi. Paulo Guedes reproche à Paris, entre autres ses critiques sur la déforestation en Amazonie, son opposition à l’accord entre l’UE et le Mercosur.

Paulo Guedes menace de se détourner de la France

Paulo Guedes a affirmé que la France était en train de devenir «insignifiante» dans leurs échanges commerciaux. Il a menacé de se détourner du marché français si Paris ne cessait pas ses critiques sur la déforestation en Amazonie. Il a rapporté une discussion entre lui et un ministre français qui reprochait au Brésil de « brûler la forêt ».

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Ce à quoi il a répondu «Et vous, vous avez brûlé Notre-Dame». «Ce sont des accusations futiles! Vous n’avez pas brûlé Notre-Dame, mais vous n’avez pas réussi à empêcher le petit pâté de maison [où se trouve la cathédrale] de prendre feu. Chez nous, [la forêt amazonienne] est plus grande que l’Europe et vous nous critiquez», a ajouté M. Paulo Guedes.

«Nos échanges commerciaux avec vous s’élevaient à 2 milliards de dollars en 2000, autant que la Chine. Aujourd’hui, c’est 7 milliards avec vous et 120 milliards avec la Chine. Vous devenez insignifiants pour nous », a-t-il annoncé avoir encore répondu au ministre français.

«Ou la France nous ouvre son marché, ou on ira voir ailleurs»

Mardi, lors du congrès, le ministre brésilien de l’économie a aussi critiqué l’opposition du président français la ratification de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur. Cette dernière est une organisation qui réunit le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay.

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Emmanuel Macron doute de l’engagement du Brésil à défendre l’environnement, mettant en avant la déforestation et des incendies dans l’Amazonie. «Ou la France nous ouvre son marché, à nous et au Mercosur, ou elle deviendra insignifiante pour nous et on ira voir ailleurs», a menacé Paule Guedes, en guise de réponse au président français

«Vous avez intérêt à bien nous traiter, sinon on va vous envoyer vous faire foutre» a avertit le ministre brésilien

Esso A.