Ce dimanche, le parti d’Ousmane Sonko Pastef, a annoncé la désignation d’un nouveau candidat à la présidentielle sénégalaise de 2024, en la personne de Bassirou Diomaye Faye. Ce dernier remplace Sonko actuellement inéligible. Une stratégie qui rappelle bien celle qu’avait conseillé au Pastef, le politicien algérien algérien Rachid Nekkaz.
Les recours des avocats de Sonko devant la Cour de justice de la Cedeao n’ont pas donné gain de cause à leur client. La Cour suprême du Sénégal a enfoncé le clou vendredi dernier en cassant l’arrêt du tribunal de Ziguinchor du 12 octobre qui ordonnait l’intégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. Les chances que Sonko soit candidat deviennent ainsi quasi inexistants.
Le Pastef en route vers la présidence!
A moins de trois semaines de la date butoir pour récolter les parrainages, Le Pastef-les Patriotes, a changé de stratégie. Au lieu de se focaliser sur comment faire réintégrer Ousmane Sonko dans la course à la présidentielle, le parti a décidé de présenter un autre candidat dont les droits civiques ne sont pas déchus. Le choix a donc été porté sur le bras droit d’Ousmane Sonko.
Cour de la Cedeao : la juridiction met fin au rêve d’Ousmane Sonko
« Quatre personnalités proches d’Ousmane Sonko, dont le député Guy Marius Sagna, ont déclaré dimanche avoir désigné Bassirou Diomaye Faye candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et demandé aux Sénégalais de parrainer sa candidature » a rapporté l’Agence de presse sénégalaise (APS), ce dimanche. La source a ajouté que le choix a été validé par le président Ousmane Sonko et le parti appelle les Sénégalais à lancer la campagne de parrainage ce lundi 20 novembre.
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Le candidat choisi, Bassirou Diomaye Faye, est en détention depuis sept mois pour outrage à magistrat, mais le parti dispose des 13 députés nécessaires pour faire valider sa candidature. En outre, il indique que faire parrainer Bassirou Faye ne signifie pas que la candidature d’Ousmane Sonko est définitivement rejetée. Et même s’il advenait qu’il ne puisse pas se présenter, on peut supposer que Pastef met en œuvre la stratégie que lui avait conseillé Rachid Nekkaz, ancien candidat à la présidentielle en Algérie.
En septembre dernier, le politicien algérien indiquait sur des médias qu’Ousmane Sonko, au lieu de se battre pour se faire réintégrer sur les listes électorales, devait adouber un autre candidat. Ensuite, son parti met tout en œuvre pour faire élire cette doublure de Sonko à la présidentielle de février 2024. Une fois élue, ce dernier accorde une amnistie générale aux prisonniers politiques et crée par décret le poste de vice-président que Sonko va occuper. Enfin, le président démissionne et Ousmane Sonko prend constitutionnellement sa place. Serait-on en marche vers la réalisation de ce scénario ?
Esso ASSALIH