Rencontre de Paris : les pays africains n’oublient pas la manière dont l’Occident les a traité, rappelle le président Ramaphosa

Rencontre de Paris : les pays africains n’oublient pas la manière dont l’occident les a traité, rappelle le président Ramaphosa

Le sommet de Paris pour un nouveau pacte financier s’est achevé ce vendredi sans véritables grandes annonces. Le président sud-africain a tout de même rappelé le sentiment des pays africains envers l’Occident qui est selon ses mots, « du ressentiment ».

Du 22 au 23 juin, une cinquantaine de chefs d’États et de gouvernements, ainsi que des représentants d’institutions financières internationales étaient à Paris. Cette rencontre convoquée par le président Emmanuel Macron avait pour but de reformer le système financier mondial et de réorienter la finance mondiale au service du climat.

La mise au point du président Ramaphosa

Le président Ramaphosa présent à ce sommet de Paris, a souligné que les pays africains ont du ressentiment envers l’Occident, a rapporté l’AFP. Ce ressentiment concerne la manière dont les pays africains ont été traités durant la pandémie de Covid-19. En effet, indique le président sud-africain, les pays africains « ont eu l’impression d’être des mendiants quand ils ont eu besoin d’avoir accès aux vaccins ».

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Les pays occidentaux avaient « monopolisé » les vaccins à travers leurs achats massifs, a-t-il expliqué, et « cela a créé du ressentiment ». Ce sentiment s’est « empiré » quand les pays africains ont décidé de fabriquer leurs propres vaccins. « Quand on est allé à l’OMC (Organisation mondiale du commerce), il y a eu beaucoup de résistance, une résistance énorme », a révélé le président Ramaphosa.

« Nous n’arrêtions pas de dire : qu’est-ce qui est le plus important ? La vie ou les profits de vos grandes sociétés pharmaceutiques ? », a ajouté le dirigeant sud-africain. Cette situation a prouvé, selon M. Cyril Ramaphosa que « la vie dans l’hémisphère nord est beaucoup plus importante que la vie dans le sud ».

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En outre, ce ressentiment est aussi alimenté par les promesses non tenues des occidentaux envers les pays africains. Le dirigeant sud-africain a donné l’exemple de la promesse de 100 milliards de dollars par an faite aux pays africains lors de la COP15 de Copenhague de 2009. Cette promesse n’est pas encore tenue a rappelé le président Ramaphosa.

Quant au sommet, il s’est terminé sur un consensus de réformer le système financier mondial, a indiqué l’hôte, le président français Emmanuel Macron. Mais Il n’y a pas eu de déclaration commune ni d’avancée majeure.

Esso ASSALIH