Niger : le président Tinubu demande à la Cédéao de « tout faire » pour une résolution « à l’amiable » de la crise

Nigéria : le président Tinubu demande à la Cédéao de « tout faire » pour une résolution « à l’amiable » de la crise au Niger

Alors qu’une décision d’intervention militaire ou non au Niger devra être prise d’ici demain, le président Tinubu a activé l’option diplomatique. Deux délégations sont envoyés en deux endroits différents pour essayer de régler «à l’amiable» la crise au Niger.

L’ultimatum adressé au Niger pour la libération de Mohamed Bazoum, faute de quoi la force pourrait être utilisé, approche à grands pas. Et déjà certains pays affichent leur volonté d’envoyer leurs forces pour déloger les militaires au pouvoir au Niger, pendant que d’autres États montrent leur soutien aux militaires du CNSP.

Le président Tinubu active la diplomatie

Les tensions se crispent entre le CNSP, ses soutiens qui refusent de rendre le pouvoir à Mohamed Bazoum et la Cédéao avec certains de ses États membres qui menacent d’intervenir militairement. Les chefs d’état-major de la Cédéao sont d’ailleurs en conclave à Abuja depuis hier pour décider des modalités de cette intervention.

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Dans le même temps, la présidence du Nigéria a indiqué ce soir, que le président Tinubu et président en exercice de la Cédéao a activé la voie diplomatique. C’est dans ce sens qu’il a mis sur pied deux délégations chargées de négocier du sujet du Niger. La première est partie ce soir pour Niamey. La seconde dirigée par un ambassadeur nigérian est partie discuter avec « les dirigeants de la Libye et de l’Algérie ».

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A ces deux délégations, le président Tinubu a demandé de « faire tout ce qui est nécessaire pour garantir une résolution concluante et à l’amiable de la situation au Niger ». Ceci « dans l’intérêt de la paix et du développement de l’Afrique ». Cette médiation intervient à la veille de la décision des chefs des armées de l’organisation concernant une intervention militaire ou non au Niger .

Au même moment au Niger où des manifestations de soutien aux militaires ont eu lieu ce jour du 63e anniversaire de l’indépendance, les autorités ont décidé la suspension de diffusion de la radio française RFI et de la chaîne France 24. France Médias Monde, maison mère des deux médias, a dénoncé dette décision. Paris a, de son côté, condamné « très fermement » la suspension de la diffusion des deux médias.

Esso ASSALIH