Avant de s’envoler ce dimanche pour les États-Unis, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov a envoyé une mise en garde à Washington. Il s’est insurgé contre le refus de délivrer des visas aux journalistes russes devant l’accompagner aux USA.
La Russie occupe ce mois la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU. A cet effet, le chef de la diplomatie russe préside ce lundi 24 avril une réunion du Conseil de sécurité. Mais les journalistes russes qui devaient l’accompagner aux États-Unis, siège de l’ONU, n’ont pas reçu leur visa donc n’ont pu faire le déplacement.
Sergueï Lavrov promet des représailles
Avant de prendre son vol pour Washington, Sergueï Lavrov s’est exprimé devant la presse. Dénonçant une décision « lâche » des Etats-Unis, il a déclaré « nous n’oublierons pas, nous ne pardonnerons pas ». Le diplomate russe a aussi ironisé sur le fait que les USA démontraient ainsi ce que valent leurs déclarations sur la liberté d’expression.
« Un pays qui se dit le plus intelligent, le plus fort, le plus juste s’est dégonflé et a même fait quelque chose de stupide » a-t-il ajouté. Son vice-ministre, Sergueï Riabkov a dénoncé de son côté, une moquerie de la part de Washington. Il a expliqué que malgré « les contacts à plusieurs reprises », Washington « n’a délivré de visas » aux journalistes.
M. Riabkov a promis que Moscou trouvera « des formes de réponse à cela, pour que les Américains se souviennent longtemps que cela ne se fait pas. Et ils s’en souviendront ». En termes de représailles, une source diplomatique citée par l’agence de presse russe Ria Novosti, indique que les journalistes américains (en Russie) connaitront l’inconfort et les inconvénients, et une attitude similaire de la part des autorités russes.
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De leur côté, les américains ont expliqué à l’AFP qu’ils délivraient régulièrement des visas aux délégués russes pour les évènements à l’ONU. Mais le département d’État américain a fustigé les restrictions mises sur le personnel de l’ambassade des Etats-Unis à Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, pour expliquer les délais de traitement.
Esso ASSALIH
