En France, la classe politique s’interroge sur le choix du président Emmanuel Macron de maintenir Sylvain Itté au Niger, malgré l’opposition des autorités du pays. Plusieurs voix s’élèvent aussi bien dans l’opposition que le parti au pouvoir contre le non rappel de l’ambassadeur français.
Depuis le 25 août, l’ambassadeur français Sylvain Itté est devenu persona non grata au Niger, avec le délai de 48 heures que lui ont donné les nouvelles autorités pour quitter le pays. Le président Macron a insisté que son représentant dans le pays reste en place, là où les autorités nigériennes ont pris des mesures pour procéder à son expulsion dès qu’il sort de l’ambassade.
Pourquoi maintenir Sylvain Itté ?
Alors que la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna justifiait dimanche, une fois de plus, le maintien de Sylvain Itté au Niger, la classe politique commence par s’interroger sur la nécessité de ce choix. C’est dans l’opposition que les premiers critiques ont commencé par se faire entendre. Jean-Luc Mélenchon, leader du parti La France Insoumise (LFI) écrivait sur X que cette option est « dangereuse ».
Niger : les autorités ordonnent l’expulsion de l’ambassadeur de France
Pour lui, « l’escalade » à laquelle on est en train d’assister entre la France et le Niger « est une erreur ». Bastien Lachaud, député de LFI soutient la position de son chef. « Nous devons être très prudents. Nous ne devons pas nous retrouver pris dans un engrenage qui nous emmènerait dans une réaction qui serait incompréhensible et dangereuse », déclarait-il dans des propos rapportés par RFI.
Le parti au pouvoir a également dans ses rangs des opposants à cet bras de fer. RFI rapporte les propos d’un député de la majorité qui se demande si l’agissement de Paris « n’aboutit pas à ce que » la France « soit en tête de la Cedeao et non pas en support » ? Ce qui serait « un positionnement très incommode » pour le pays, conclut-il. Toutefois l’Élysée et d’autres politiques sont toujours accrochés au maintien de l’ambassadeur alors que Niamey a pris des dispositions pour empêcher que ce dernier circule hors de son ambassade, ne pouvant plus ainsi exercer sa fonction.
La Rédaction