Ce lundi soir, les trois candidats toujours en lice à la présidentielle du 16 novembre à Madagascar, ont eu un débat houleux à la télévision nationale. Ce débat organisé par la Commission électorale, Céni, s’est tenu au Centre de conférences international à Ivato.
Alors que la grande majorité des candidats à la présidentielle ont boycotté la campagne et que leurs partisans multiplient les manifestations pour le report des élections, la date du 16 novembre est maintenue par la Ceni. L’institution ne veut pas d’un second report du premier tour après celui du 9 novembre et a organisé un débat hier entre les trois candidats désireux de concourir.
Les trois candidats s’affrontent
Le président sortant Andry Rajoelina a affronté les deux autres candidats en campagne pour la présidentielle du 16 novembre, Raderanirina Sendrison et Siteny Randrianasoloniako. M. Rajoelina a misé sur la continuité du travail qu’il a entrepris durant son mandat écoulé. « S’il y a un président qui a su vraiment convaincre la Banque Mondiale, c’est bien moi » ? a-t-il lancé.
« 400 millions de dollars pour rénover les routes, 400 millions pour le secteur énergétique. Quand je parle à la Banque, je gagne toujours des millions de dollars. Mon prochain mandat, on l’axera plus sur l’industrialisation et l’agriculture », a-t-il ajouté sereinement. Mais les deux autres candidats ne voient pas les choses du même œil, mettant en avant la question sécuritaire et suite aux tensions électorales.
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Ces derniers ont rebondi sur l’absence de réponse immédiatement du président sortant, pour lui tirer dessus. Raderanirina Sendrison a proposé de régler d’abord le problème de la pauvreté grandissante dans le pays ce qui permettra de régler les problèmes politiques. Siteny Randrianasoloniako a quant à lui proposé un retour à la table des négociations pour tenter de résoudre les problèmes et repartir sur un nouveau départ. Solution à laquelle le président sortant s’est opposé.
« Vous n’avez pas changé, vous faites tout le temps des promesses que vous ne tenez pas. Comme le pipeline à Tuléar. Que des mensonges ! Il n’y a aucun pipeline dans le sud qui fonctionne déjà ! Arrêtez de mentir au peuple » a lancé Randrianasoloniako au président sortant. « Moi je ne ferai pas la course au kilomètre réalisé, mais je réaliserai des routes là où il y a des besoins » a rétorqué de son côté, Sendrison Raderanirina.
Le débat a duré près de 2 heures et 45 minutes et a permis à ces trois candidats désireux de s’affronter le 16 novembre, d’exposer leur vision pour Madagascar.
La Rédaction
