Face à l’impact mondial et néfaste du Covid-19, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), veut s’attaquer à toute source d’une future pandémie mondiale. C’est pourquoi elle a lancé le jeudi 31 mars, une initiative contre les arbovirus.
Méconnus du grand public, les arbovirus représentent pourtant une menace mortelle pour près de quatre milliards de personnes. Les plus courants sont les maladies transmises par les moustiques les plus dangereuses au monde, telles que la dengue, la fièvre jaune, le chikungunya et le Zika. La menace qu’ils représentent est d’actualité d’où la mobilisation de l’organisation mondiale.
Éviter une future pandémie mondiale
L’OMS informe que les arbovirus représentent une menace sanitaire permanente et massive dans les régions tropicales et subtropicales de la planète, et au-delà avec une augmentation dans le monde du nombre d’épidémies d’arboviroses.
Vaccin contre le paludisme : l’OMS recommande son déploiement en Afrique
Selon le Dr Mike Ryan, chef du programme d’urgence de l’OMS, cette initiative pour éviter une pandémie mondiale permettra aux autorités sanitaires dan le monde, de s’attaquer aux « menaces vastes mais connexes » que représentent ces maladies. Ce plan se concentrera sur la surveillance des risques, la prévention des pandémies, la préparation, la détection et la réponse, indique l’agence des Nations Unies.
La clé du plan de l’OMS est de renforcer la capacité à faire face aux agents pathogènes arboviraux dans les centres de santé de première ligne, ainsi qu’aux niveaux régional et mondial. « La fréquence et l’ampleur des épidémies » d’arbovirus, nécessite une action internationale pour éviter une nouvelle pandémie mondiale.
Une menace réelle pour le monde
La menace d’une pandémie mondiale est réelle. En effet, selon les statistiques, la dengue infecte 390 millions de personnes dans les 130 pays où elle est endémique. Elle peut provoquer une fièvre hémorragique et la mort. La fièvre jaune présente un risque élevé d’épidémies dans 40 pays et provoque une jaunisse, une fièvre hémorragique grave et la mort.
Lire aussi: Abus sexuels en RDC : l’OMS entaché par une enquête
Le chikungunya est moins connu, mais il est présent dans 115 pays et provoque une arthrite grave et invalidante pour les articulations. Le virus Zika, détecté dans au moins 89 pays, a acquis une notoriété mondiale en 2016 lorsqu’il a été découvert qu’il provoquait des malformations congénitales telles que la microcéphalie.
Il est vrai que « Pour chacune de ces maladies, des progrès ont été réalisés dans différents aspects de la surveillance, de la réponse, de la recherche et du développement », indique le Dr Ryan. « Mais la durabilité est souvent limitée à la portée et à la durée des projets spécifiques à une maladie », a-t-il ajouté. En outre, leur portée s’accroît sous l’effet du changement climatique, de la croissance démographique et de l’urbanisation croissante, a averti l’OMS.
Edoh
