Annoncée depuis des mois, la contre-offensive ukrainienne semble avoir démarré. C’est du moins la conclusion de certains observateurs face à la recrudescence des combats sur les fronts est et sud.
Le mois passé, le président ukrainien Volodymyr Zelensky confiait à la chaîne BBC que son armée a encore besoin de temps pour lancer sa contre-offensive. Mais depuis quelques jours des combats sont signalés sur différentes fronts, combats qui se sont intensifiés ce matin. Du côté de Kiev le silence semble être la consigne puisqu’aucun officiel ne fait référence au lancement de leur opération.
La contre-offensive ukrainienne lancée ?
Depuis quelques jours, la recrudescence des combats dans le sud de l’Ukraine a alimenté les rumeurs sur le début de la contre-offensive tant attendue. Ce matin, l’Ukraine a annoncé que l’épicentre des combats est situé dans l’est du pays. « La situation reste tendue sur toute la ligne de front. L’épicentre est à l’est » a indiqué sur Telegram la vice-ministre de la défense, Ganna Maliar.
« L’ennemi continue de concentrer ses efforts en direction de Lyman, Bakhmout, Avdiivka et Manrinka » a-t-elle précisé. Toutefois la responsable ukrainienne ne précise nullement si ces combats s’inscrivent dans la contre-offensive. Quant au sud, la vice-ministre a juste indiqué que « l’ennemi mène des actions défensives dans le secteur de Zaporijjia. Des combats de position s’y poursuivent ». En outre, des attaques à l’aide de drones ont lieur sur le territoire russe.
Ces déclarations et évènements accréditent la thèse des observateurs qui estiment que l’Ukraine a lancé son offensive. Le centre d’analyse américain Institute for the study of War (ISW) partage cette opinion. Cité par l’AFP, il souligne qu’il n’y aura probablement pas « une seule grande opération », mais plusieurs actions coordonnées. Les Russes ont de leur côté indiqué avoir repoussé une offensive de l’Ukraine dans la région de Zaporijjia.
Lire aussi: Guerre en Ukraine: « Nous savons que la Russie perdra », déclare Volodymyr Zelensky à Londres
Les autorités ukrainiennes, contrairement à la large communication faite sur l’imminence de cette contre-attaque, ont choisi de ne pas donner de détails sur les opérations en cours. C’est dans cette condition que la délégation de présidents africains se rendra mi-juin dans les deux pays en conflit pour négocier la paix. Mais Face aux conditions de l’Ukraine qui comportent la rétrocession des territoires annexés par la Russie, cette mission semble avoir du plomb dans l’aile et le conflit risque de perdurer.
La Rédaction