Colombie : une partie des hippopotames de Pablo Escobar va être mis à mort

Colombie - une partie des hippopotames de Pablo Escobar va être mis à mort

L’État de Colombie a décidé d’euthanasier une partie des hippopotames qui appartenaient à Pablo Escobar. Ces animaux laissés à eux-mêmes après la mort de l’ex-baron colombien de la drogue, se sont reproduits abondamment et menacent le voisinage.

D’un petit nombre dans les années 1980 dans le zoo de l’hacienda de Pablo Escobar au sud-est de Medellin, ces hippopotames se sont multipliés et se sont répandus dans la région. Ils sont évalués aujourd’hui à 166 bêtes. Des chercheurs de l’université de Colombie estiment qu’ils peuvent atteindre le millier d’ici à 2035, si leur population n’est pas contrôlée.

Euthanasie d’une partie des hippopotames

Le ministère de l’Environnement a annoncé ce jeudi en conférence de presse, trois mesures pour mettre fin aux dommages causés par cette espèce envahissante. Il s’agit de la stérilisation, le transfert de certain d’entre eux vers d’autres pays et la mort assistée ou euthanasie.

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« La première étape de ce plan de gestion commence » avec « la phase de stérilisation » a annoncé la ministre Susana Muhamad. Elle va concerner une vingtaine de mâles d’ici la fin de l’année. « Une partie » des bêtes sera euthanasié, a-t-elle ajouté sans préciser le nombre et le moment. Un dernier groupe va être envoyé au Mexique, en Inde et aux Philippines, qui ont donné leur accord pour les accueillir.

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Ces animaux vivent en toute liberté dans le fleuve, la Magdalena, dans une région composée de rivières, marécages et marais ; un environnement propice pour eux. Pesant près de 2 tonnes, il vivent plus dans l’eau et en sortent le soir pour aller brouter. Ils ont déjà causé des dégâts ; des pêcheurs ont été attaqués sur le fleuve, des hippopotames sont entrés dans une cour d’école près de la ville de Doradal. Des éleveurs de bétail se sont aussi plaints des dommages causés par ces herbivores dans leurs divagations nocturnes.

Selon les biologistes, ils provoquent aussi le déplacement de la faune locale, principalement du lamantin, qui est une espèce menacée. Toutefois, des organismes des défense des animaux alertent sur les effets secondaires des stérilisations pour l’animal, notamment des souffrances, ce qui met en danger la vie des vétérinaires. Un risque reconnu par l’organisation qui se chargera des opérations sur les hippopotames.

La Rédaction