L’information est donnée ce vendredi par Génération et peuple Solidaires (GPS), le parti de l’homme politique ivoirien Guillaume Soro, par communiqué de presse. Un commando de policiers ivoiriens serait à Istanbul pour arrêter, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne.
Guillaune Soro vit en exil depuis fin 2019, après être tombé en disgrâce auprès de son allié, le président Alassane Ouattara. Il était d’ailleurs visé par un mandat d’arrêt émis par la Côte d’Ivoire pour une tentative présumée d’ «insurrection», et des «détournements de fonds publics», mandat annulé par une décision de la Cour africaine des droits de l’homme.
Kidnapping de Guillaume Soro
«Selon des informations concordantes, une escouade de policiers ivoiriens (…), est actuellement en Turquie pour procéder à l’enlèvement et à l’extradition de M.Guillaume Kigbafori Soro», a indiqué le communiqué signé par le responsable de la Communication de GPS, M. Moussa TOURE. A la tête de cette escouade se trouve la procureure générale près la Cour d’appel d’Abidjan, Mme Nayé Henriette Sori, précise le communiqué.
Côte d’Ivoire : Ouattara a-t-il signé la fin de Guillaume Soro ?
Le parti ajoute que l’arrestation de Guillaume Soro était prévue ce jour à 11h35 (heure de Turquie), à l’aéroport international de Turquie, en collaboration avec les autorités turques. En effet, selon les informations, un voyage en Turquie de Guillaume Soro devait le conduire ce vendredi dans l’aéroport d’Istanbul.
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GPS a condamné « cette opération illégale et arbitraire, qui constitue une violation flagrante du droit international et des droits de l’homme». En effet, selon le droit international, un mandat d’arrêt international appliqué pour des raisons politiques ne peut être exécuté par la police internationale.
En outre, en avril 2020, la Cour africaine des droits de l’homme avait ordonné à la Côte d’Ivoire de suspendre son mandat d’arrêt contre Guillaume Soro et de remettre en liberté 19 de ses proches emprisonnés depuis quatre mois. Le gouvernement ivoirien avait répondu que « les procédures engagées par la justice ivoirienne restent en cours».
Esso ASSALIH