Selon le rapport de l’Organisation européenne saoudienne pour les droits de l’Homme (ESOHR) publié ce vendredi, 64 personnes sont en attente de leur exécution en Arabie saoudite. Plusieurs autres ont déjà été exécutées depuis le début de l’année a ajouté le rapport.
Bien que le prince Mohammed ben Salmane fils du roi Salmane et dirigeant de facto de l’Arabie saoudite ait affirmé en mars 2022 que le royaume s’était « débarrassé » de la peine de mort, les exécutions se poursuivent. Toutefois le prince avait expliqué dans son entretien avec la revue américaine The Atlantic, que la peine était toujours applicable pour les cas de meurtre ou quand l’accusé « menace la vie de nombreuses personnes ».
Des exécutions à venir
L’Organisation non gouvernementale (ONG) ESOHR a précisé dans son rapport que parmi les 64 personnes en attente d’exécution, neuf étaient des mineures au moment de leur inculpation. En dehors de ces personnes, 61 autres ont été exécutées au premier semestre de cette année. Mais ce chiffre pourrait être inférieur à la réalité à cause des exécutions « secrètes » ou non « annoncées » a ajouté l’ONG.
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En outre, l’organisation s’est inquiété du « rythme alarmant » de ces exécutions dans un « mépris constant du royaume pour ses promesses et pour les lois et obligations internationales ». Elle estime que « la vie des détenus dans le couloir de la mort en Arabie saoudite était de plus en plus en péril ».
ESOHR a ajouté que les autorités saoudiennes refusent de restituer les corps des personnes exécutées, à leur familles. Au moins 140 corps sont toujours retenus, malgré les demandes des familles. Selon un bilan qu’elle a publié l’année dernière en collaboration avec l’organisation britannique Reprieve, l’ONG a indiqué que plus de 1.000 condamnés à mort ont été exécutés depuis l’arrivée au pouvoir, en 2015, du roi.
Les autorités saoudiennes n’ont encore fait aucun commentaire du rapport publié par l’ONG Reprieve.
(Avec AFP)
La Rédaction