Une exécution publique d’un homme reconnu coupable de meurtre a eu lieu ce lundi en Afghanistan. Il s’agit de la troisième exécution d’une peine de mort en l’espace de quelques jours dans le pays.
A leur retour au pouvoir, les talibans avaient promis une application souple de la charia, la loi islamique. Mais le temps a prouvé qu’ils n’ont pas changé depuis leur premier passage au pouvoir avant d’être chassés par les américains. Selon un décompte de l’AFP, il s’agit de la cinquième exécution publique depuis leur reprise du pouvoir.
Exécution publique en Afghanistan
Nazar Muhammad avait été condamné pour avoir poignardé à mort un homme en janvier 2022. Sa peine a été purgée ce lundi lors d’une exécution publique dans la ville de Sherberghan, a annoncé la Cour suprême dans un communiqué.
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L’ordre d’exécution a été signé par le chef suprême du pays, Hibatullah Akhundzada, après un examen « très minutieux et à plusieurs reprises » de son dossier par la justice, a précisé la Cour. L’exécution publique a eu lieu dans un stade rassemblant des milliers de personnes. Le condamné a été abattu de cinq balles devant la famille de sa victime, a indiqué un responsable de l’administration provinciale à l’AFP.
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Jeudi dernier, deux hommes avaient été exécutés dans les mêmes circonstances à Ghazni à l’est du pays. Malgré leur promesse, le chef des talibans, avait ordonné aux juges d’appliquer tous les aspects de la charia, dont les exécutions publiques pour meurtre, mais aussi les châtiments corporels (amputation de membres, lapidation, flagellation).
Sous le premier règne des talibans, entre 1996 et 2001, ces exécutions étaient courantes. Pour Amnesty International, il s’agit d’ « une grave atteinte à la dignité humaine ». « Procéder à des exécutions en public ajoute à la cruauté inhérente de la peine de mort » s’était indigné l’organisation.
Esso A.
