Volonté de « créer le chaos » : la France de nouveau accusée par un autre pays africain

Un journaliste français accusé de Volonté de « créer le chaos » en Éthiopie

Le journaliste français, Antoine Galindo arrêté en Éthiopie, est accusé de « conspirer en vue de créer le chaos ». Cette accusation intervient quelques jours après celle identique portée par le Niger contre la France, après la découverte d’une cache d’armes.

En Afrique, la France n’a plus bonne presse. Après que sa présence dans plusieurs pays d’Afrique de l’ouest est de plus en plus décriée, c’est en Afrique orientale qu’elle est encore pointée du doigt. Après les ambassadeurs français dans quelques pays subsahariens, c’est un journaliste français que les autorités éthiopiennes suspectent d’actes subversifs.

Un journaliste français accusé

Le journaliste français, Antoine Galindo envoyé spécial d’Africa Intelligence, média basé à Paris et appartenant au groupe de presse Indigo Publications, a été arrêté à Addis-Abeba le 22 février dernier. Il se trouvait en Éthiopie depuis le 13 février pour couvrir le sommet de l’Union africaine et l’actualité éthiopienne, selon ses employeurs.

Découverte d’une « cache d’armes » : des indices qui accusent la France de vouloir « semer le chaos à Niamey »

Il a été arrêté à l’aéroport alors qu’il effectuait un interview de Bate Urgessa, un responsable politique du Front de libération Oromo (OLF), a expliqué son avocat. Samedi dernier, il a été présenté à un juge pour les accusations de « conspirer en vue de créer le chaos en Éthiopie ». Il lui est reproché de conspirer avec deux groupes armés visant à inciter aux troubles dans la capitale, Addis Abeba.

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Abiy Ahmed, Premier ministre d’Éthiopie

La détention du journaliste français est prolongée jusqu’au 1er mars, date à laquelle se tiendra une nouvelle audience. Indigo publications s’est indigné de « cette arrestation injustifiée qui constitue en outre une grave atteinte à la liberté de la presse ». Le groupe de presse assure que son envoyé spécial avait toutes les autorisations nécessaires et demande sa libération immédiate.

Les autorités éthiopiennes doivent libérer immédiatement et sans condition le journaliste français, injustement détenu dans des circonstances alarmantes, a de son côté déclaré le comité pour la protection des journalistes. Pour le moment, la police éthiopienne a été autorisé à prolonger la détention du journaliste français ainsi que du politicien qu’il interviewait, avec qui il a été arrêté, jusqu’au 1er mars.

La Rédaction