Inondations : l’écart entre riches et pauvres aggrave les conséquences, selon un rapport

Inondations : l’écart entre riches et pauvres aggrave les conséquences, selon un rapport

Une étude parue dans la revue Nature ce lundi et consultée par l’AFP, indique que les inondations sont plus meurtrières quand le fossé entre riches et pauvres est important. Le constat concerne les pays avancés et ceux à revenus intermédiaires.

L’étude de la revue Nature, s’est penchée sur les inondations qui ont frappé des pays avancés ou à revenus intermédiaires entre 1990 et 2018. Ces pays qui disposaient de ressources nécessaires n’ont pas pu éviter les pertes en vie humaines.

Liens entre inondations meurtrières et richesse

Soixante-sept (67) pays ont été inclus dans cette étude .Les pays pauvres ne sont pas concernés, mais le constat est que ces derniers déplorent toujours le taux de mortalité le plus élevé lors d’inondations, précise l’AFP. Selon le rapport sur ces 67 pays, ceux présentant les plus grands disparités de revenus, recensent également le plus de victimes d’inondations.

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Ce n’est pas la première fois que ce lien est établi entre inondations et richesse, mais c’était sur des cas isolés. « Mais cette comparaison entre pays nous permet maintenant d’affirmer qu’il s’agit d’un modèle » a expliqué à l’AFP la doctorante à l’Université d’Uppsala (Suède) et co-autrice de l’étude, Sara Lindersson.

Dans les faits, les pauvres sont moins capables de faire face aux inondations ou d’en réchapper. Alors que dans les quartiers riches qui concentrent la majorité des services, des moyens colossaux sont investis et des infrastructures adaptées sont construites. Les chercheurs donnent l’exemple de l’ouragan Katrina en 2005 aux Etats-Unis. Le plus grand nombre de victimes était des habitants d’un quartier défavorisé qui n’ont pas pu fuir, faute de moyens.

Approches de solution

Le constat est que dans les quartiers pauvres, les réglementations interdisant de construire les maisons en zone inondable, ne sont pas respectées, faute de moyens. Aussi, les chercheurs proposent tout d’abord de réduire les écarts entre riches et pauvres. « Si nous ne parvenons pas à corriger le facteur sous-jacent de la vulnérabilité, à savoir la pauvreté et les inégalités, nous ne pourrons jamais nous en débarrasser » a prévenu Sara Lindersson.

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Ensuite, la communauté scientifique ne doit plus négliger le facteur de l’inégalité des revenus dans l’étude des risques. Selon les chercheurs de l’étude, le poids de ce facteur est plus important que celui des autres facteurs liés au niveau de développement économique d’un pays.

Il faut savoir que ces sociétés économiquement inégalitaires ne sont pas vulnérables, seulement qu’aux inondations. D’autres catastrophes comme les sécheresses, les pandémies sont aussi des risques pour ces sociétés.

La Rédaction