Ce dimanche 16 avril, les combats se poursuivent à Khartoum, la capitale soudanaise entre l’armée régulière et les paramilitaires, a rapporté l’AFP. Ces combats entre forces armées ont fait plusieurs victimes parmi les civils.

Alors qu’ils étaient alliés dans le coup d’État en octobre 2021 contre la transition civilo-militaire, les généraux Al-Burhan et Hemedti sont entrés dans une rivalité sanglante. Après des mois de tension, des combats ont éclaté dans la capitale hier samedi. Les affrontements se poursuivent ce dimanche dans les rues de la capitale.

Khartoum ensanglanté

Partout dans les rues de Khartoum, des hommes en treillis se promènent, armes à la main, alors que les affrontements ont doublé d’intensité. Ils sont principalement localisés sur les bases militaires situés au sud, au nord et à l’ouest de la ville, mais aussi au cœur de la capitale autour du quartier général de l’armée, et des fumées s’échappent de plusieurs endroits.

Combats à Khartoum: le Soudan déchiré par la rivalité entre les deux généraux dirigeants

Toute la nuit de samedi à dimanche, des explosions n’ont cessé de retentir, appuyées ce matin par des tirs de mitrailleuses et d’artillerie. Les combats à Khartoum se sont étendus à d’autres villes notamment Port-Soudan, Kassala, El-Obeid. Le commandement de l’armée communique beaucoup annonçant une victoire proche.

Il avait prévenu sur Facebook que « l’armée de l’air va mener des opérations pour en finir avec les milices rebelles du Soutien rapide, les civils doivent rester chez eux ». Des avions de combat ont déjà été utilisés dans la capitale et plusieurs villes. Une organisation de médecins a indiqué ce matin que 56 civils ont été tués tandis que des « dizaines » de militaires et paramilitaires sont morts. Environ 600 personnes ont aussi été blessées.

Tentative de médiation

Sur les réseaux sociaux, les médecins appellent à l’aide, à la création des couloirs sécurisés pour les ambulances et un cessez-le-feu pour soigner les blessés, alors que des déclarations antagonistes fusent des deux camps en conflit. les militaires ont démenti la prise de l’aéroport et du palais présidentiel par les FSR.

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Les deux parties déclarent aussi avoir pris la télévision d’État à Khartoum. Au vu de tout ceci, les deux généraux semblent être engagés dans un combat à mort. Le général Hemedti a multiplié, samedi, des interviews aux chaînes de télévision du Golfe dont plusieurs États sont ses alliés. Il a enchainé les injures contre son rival le général « Burhan le criminel ». De son côté, l’armée a publié sur Facebook, un «avis de recherche» contre Hemedti, « criminel en fuite ».

Aussi, des appels à la cessation des hostilités se sont multipliés notamment des Nations unies, de la Russie, des USA et de plusieurs États voisins. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé le président de l’Egypte, grand voisin influent, Abdel Fattah al-Sissi à agir. La ligue arabe a eu une réunion en urgence ce dimanche au Caire à l’appel de l’Egypte et de l’Arabie Saoudite. Le Caire a exprimé sa profonde préoccupation.

Esso ASSALIH