Le chercheur canadien et un des pionniers de l’Intelligence artificielle (IA), Geoffrey Hinton, a démissionné de Google pour alerter sur les menaces potentielles de cette technologie. La nouvelle de la démission a été publiée le 1er mai par le New York Times, auquel il s’est confié.

Geoffrey Hinton, 75 ans, était employé à mi-temps de la firme américaine depuis 2013. Formé aux neurosciences et à la psychologie, le chercheur canado-britannique, a joué un rôle de premier plan dans la percée des IA. Ilest à l’origine de la technologie qui sert au logiciel d’intelligence artificielle ChatGPT

Les menaces de l’Intelligence Artificielle

Quitter Google a été le moyen pour Geoffrey Hinton d’exprimer librement ses pensées sur les dangers de l’intelligence artificielle. « Une part de lui-même regrette l’œuvre de sa vie » révèle l’article du New York Times. Mais le chercheur se justifie, « je me console avec l’excuse normale : si je ne l’avais pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait ».

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Il estime que « les futures versions de cette technologie pourraient être un risque pour l’humanité ». « Pour le moment, elles (ces technologies) ne sont pas plus intelligentes que nous, pour ce que j’en sais. Mais je pense qu’elles pourront bientôt l’être », a-t-il aussi déclaré sur la chaîne publique britannique BBC.

Son inquiétude, pour le moment, porte plus sur la création massive de vidéos, photos et articles sur internet. Il craint que « les gens normaux ne puissent plus distinguer le vrai du faux ». Inquiet du perfectionnement de l’intelligence artificielle, le chercheur redoute l’arrivée d’armes autonomes, comme des robots tueurs. Dans un tweet confirmant sa démission, M. Hinton n’a pas blâmé son ancien employeur Google, qu’il a qualifié de « très responsable ».

Geoffrey Hinton a passé sa vie à perfectionner les algorithmes sur les réseaux de neurones, un système mathématique inspiré du cerveau humain et qui a la capacité de corriger ses propres erreurs. En 2012, avec deux de ses élèves de l’Université de Toronto, il développe un système capable d’analyser des milliers de photos et identifier des objets communs, battant les meilleures algorithmes de reconnaissance d’images. C’est dans cette technologie que Google va investir, en employant le chercheur.

La Rédaction