Mauvais traitement: l’Italie condamnée pour déshabillement de migrants

Mauvais traitement: l’Italie condamnée pour déshabillement de migrants soudanais

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné ce jeudi, l’État d’Italie pour mauvais traitement de migrants soudanais. Ces derniers avaient été obligés de se mettre nus au milieu d’autres migrants.

La Cour a été appelée à se prononcer sur différentes affaires introduites par les migrants eux-mêmes. Ces derniers étaient arrivés en Italie par la mer en 2016. La CEDH a donné raison à certains d’entre eux alors qu’elle a débouté d’autres, rapporte Voa Afrique.

Migrants soudanais dénudés

La première affaire sur laquelle la CEDH s’est prononcée a été introduite par quatre migrants soudanais qui accusent l’Italie de mauvais traitement. En effet, arrêtés à leur arrivée en Italie, ils ont été obligés de se dévêtir parmi d’autres migrants, pour subir un examen médical, selon les autorités. La Cour a jugé que ce motif n’était pas suffisant pour leur infliger ce traitement.

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Un autre grief fait à l’Italie réside dans les conditions de transfert de ces migrants soudanais. Ils avaient passé de longs moments dans l’autocar qui les transférait sans eau ni nourriture en quantité suffisante alors qu’il faisait très chaud en cette période de l’année. En outre, ces migrants ne savaient pas où on les emmenait et pourquoi.

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La Cour ajoute que ces individus ont été soumis à un contrôle constant de la police, dans un climat de violence e de menaces, ce qui est une source de détresse pour eux. Elle a jugé que ces faits constituent une violation de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme. Elle a condamné l’Italie à leur verser 27.000 euros pour le préjudice moral et 4.000 euros pour frais et dépens.

En outre, ces quatre migrants soudanais ne risquent plus d’être expulsés d’Italie. Parallèlement, la Cour a jugé irrecevables huit autres requêtes d’autres migrants soudanais qui reprochaient à l’Italie d’avoir ignoré le risque de traitements inhumains auquel ils s’exposaient en cas de rapatriement dans leur pays d’origine.

La Rédaction