Quatre jours déjà que des migrants en Tunisie manifestent devant les bureaux locaux du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, pour exiger leur évacuation.

Des réfugiés et demandeurs d’asile africains sont mécontents du traitement qui leur est réservé en Tunisie. Aussi depuis samedi, ils observent un sit-in devant les bureaux du HCR, à Tunis la capitale de ce pays d’Afrique de l’ouest, pour demander leur expulsion du pays, vers d’autres pays plus accueillants.

Réclamation des migrants en Tunisie

Venus du Soudan, d’Erythrée, du Tchad ou de la Libye, ils sont des dizaines de migrants en Tunisie à observer un sit-in devant les locaux du HCR Leur revendication, être évacués du pays où ils affirment subir racisme et agressions. Ils sont principalement des rescapés de tentatives d’immigration clandestine vers l’Europe.

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L’un des migrants en Tunisie, originaire du Tchad exprime son exaspération à la chaîne VOA. «Nous voulons être évacués de ce pays. Nous avons fait l’expérience du racisme dans les cafés. Nous avons été agressés dans nos maisons. Nous voulons simplement être évacués de ce pays».

Ce sit-in des réfugiés et demandeurs d’asile fait suite à des manifestations au même endroit la semaine passée pour dénoncer l’inaction des Nations Unies et la détérioration des services fournis. Mais aussi l’expulsion de centaines de ces migrants des centres d’accueil.

Le HCR pointé du doigt

Saleh Saeed, un soudanais du Darfour débouté du statut de réfugié, a expliqué qu’ils vivaient « à Zarzis, et la commission de l’ONU a exigé notre évacuation de là, a coupé tous les fonds et a cessé de nous protéger». Pour lui, «le vrai problème avec la commission de l’ONU, c’est qu’elle a abandonné son rôle principal, qui est de nous protéger».

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Une ONG, Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), a apporté son soutien aux migrants en Tunisie en lançant dimanche 17 avril, un appel à la solidarité avec eux. « Cette manifestation est la continuation des protestations qui ont commencé depuis le mois de février en réaction de l’expulsion par le HCR d’une centaine de personnes réfugiées de leurs foyers», expliquait l’association.

Ces manifestations dénoncent également «l’absence d’assistance de cette agence onusienne dont le mandat est pourtant d’assurer la protection des personnes en exil ». Face au silence méprisant du HCR et la perpétuation de ses politiques de rejet,l’ONG incite les tunisiens à la solidarité en apportant des produits de base aux manifestants.

Initiative qui rencontre des barrières dénoncées par un des manifestants sur RFI, « on ne nous laisse pas tranquille. Quand des particuliers nous apportent de l’aide, de l’eau, du pain, on les empêche de le faire. La police nous menace, nous épuise. ».

Edoh