Lutte anti-terroriste : 3 ans de prison ferme pour l’activiste burkinabè qui accusait la gendarmerie

Lutte anti-terroriste 3 ans de prison ferme pour Mohamed sinon

L’activiste burkinabè et leader de la société civile, Mohamed Sinon, a été condamné ce mardi 25 juillet à trois ans de prison ferme. Il était poursuivi pour « diffamation » contre la gendarmerie qu’il accusait de ne pas « être engagée 100% dans la lutte » anti-terroriste, mais aussi condamné dans une autre affaire.

Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le Burkina a connu une réorientation de sa lutte anti-terroriste avec des résultats probants contre les groupes armés. Plusieurs initiatives sont prises avec des appréciations diverses dans l’opinion publique. Mohamed Sinon, leader du Collectif des leaders panafricain (CLP), se prononce aussi régulièrement sur la nouvelle donne.

Condamnation de Mohamed Sinon

La Chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Ouagadougou a reconnu Mohamed Sinon coupable de « diffamation » contre la gendarmerie nationale. L’activiste, de son vrai nom Mohamed Simigna, avait sur les réseaux sociaux, accusé la gendarmerie de ne pas « être engagée 100% dans la lutte ». Cette position lui a valu une plainte pour atteinte à l’honneur, à la considération de la Gendarmerie nationale et mise en danger de la vie d’autrui.

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Lors du procès en juillet, Mohamed Sinon avait nié les faits affirmant qu’il n’avait « pas évoqué la lutte contre le terrorisme mais plutôt celle contre la corruption ». Ses justifications n’ont donc pas été retenu par la Cour qui l’a reconnu coupable de diffamation. Il écope ainsi d’une condamnation d’un an de prison ferme. Il est aussi reconnu coupable d’ « atteinte à l’honneur du corps de la gendarmerie » et écope d’une amende d’un million de FCFA.

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Toutefois, la Cour a abandonné les charges de « mise en danger de la vie d’autrui ». En outre, le tribunal a révoqué le sursis d’une condamnation de deux ans infligé à Mohamed Sinon en février dans l’affaire dite « appel au meurtre du journaliste Newton Ahmed Barry ». En effet l’activiste avait été condamné pour avoir proféré des menaces de mort contre deux journalistes, Alpha Barry et Newton Ahmed Barry.

La révocation du sursis, a rendu donc la peine exécutoire, qui vient s’ajouter à la condamnation du jour et porte le total à trois ans (36 mois) de prison ferme. Lors du procès, le parquet avait requis 30 mois de prison ferme et 500 000 FCFA d’amende. La Gendarmerie nationale avait quant à elle souhaité que le prévenu subisse toute la rigueur de la loi.

La Rédaction