Protection des mineurs : les grosses plateformes pornographiques soumises à des règles strictes en Europe

Protection des mineurs-les grosses plateformes pornographiques soumises à des règles stricts en Europe

Ce mercredi 20 décembre, l’Union européenne a élargi sa liste de grandes plateformes en ligne soumises à des contrôles renforcés. Trois plateformes pornographiques se retrouvent donc sur cette liste et doivent prendre des mesures strictes pour protéger les mineurs ?

La Commission européenne applique depuis le 25 août 2023, le Digital Services Act (DSA) qui est une législation sur les services numériques. Ce règlement vise à apporter une meilleure protection des internautes européens contre les contenus illicites, dangereux et préjudiciables.

Les plateformes pornographiques dans le viseur

Les sites pornographiques indexés sont Pornhub, Stripchat et XVideos. Les règles de la DSA leur seront appliquées à partir de fin avril 2024, soit quatre mois après leur mise sur la liste. Ces plateformes pornographiques qui comptent chacune plus de 45 millions d’utilisateurs actifs dans l’Union européenne, seront obligées de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour la protection des mineurs, a expliqué la Commission de l’UE.

Union européenne: le parlement impose un chargeur unique pour tous les smartphones

Elles devront « adopter des mesures spécifiques pour responsabiliser et protéger les utilisateurs en ligne, y compris les mineurs, et évaluer et atténuer comme il se doit tout risque systémique découlant de leurs services » a ajouté la Commission. L’institution sera vigilante sur « les mesures visant à protéger les mineurs contre les contenus préjudiciables et la lutte contre la diffusion de contenus illicites », notamment les images violentes ou pédopornographiques.

Lire aussi: Afrique de l’ouest : une armée européenne débarque bientôt

La qualification des trois sites comme « très grandes plateformes », vise à permettre « un examen plus approfondi de leurs algorithmes et de leurs processus », a ajouté Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission. Ces sites ont la charge d’analyser les risques liés notamment à la diffusion de « contenus illégaux » ou qui portent « atteinte aux droits fondamentaux » et de soumettre un rapport à la Commission.

Les sanctions prévues en cas de non-respect du règlement sont des amendes allant à 6% du chiffre d’affaire annuel mondial de ces plateformes pornographiques. Il est également prévu une interdiction d’opérer en Europe pour les cas de violations graves et répétées du règlement.

Avec AFP

La Rédaction