Réunion avec les rebelles : le Mali accuse l’Algérie d’« actes inamicaux »

Réunion avec les rebelles - le Mali accuse l’Algérie d’« actes inamicaux »

Le gouvernement du Mali a élevé une vive protestation ce mercredi 20 décembre, contre des « actes inamicaux posés par les Autorités algériennes ». Cette protestation a été signifiée à l’Ambassadeur d’Algérie au Mali.

Ces derniers jours, plusieurs représentants des groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015, dont le CSP chassé de Kidal par l’armée malienne, ont été reçus à Alger. Ce pays est le garant de la mise en œuvre de l’accord de paix signé en 2015 sous une médiation internationale. Ces réunions ont déplu aux autorités maliennes qui les qualifient d’« actes inamicaux ».

Des actes inamicaux de l’Algérie

La convocation de l’Ambassadeur algérien a fait l’objet d’un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Les autorités maliennes ont dénoncé des « actes inamicaux posés par les Autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix au Mali ». Le ministre Abdoulaye Diop entend par là « les rencontres récurrentes, aux niveaux les plus élevés en Algérie (…) d’une part avec des personnes connues pour leur hostilité au Gouvernement malien ».

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D’une autre part ces rencontres ont eu lieu avec « certains mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, ayant choisi le camp des terroristes » a fait savoir le ministre Diop. Ce dernier a regretté que ces réunions aient eu lieu « sans la moindre information ou implication des Autorités maliennes ». La partie malienne considère « ces actes (comme) une ingérence dans les affaires intérieures du Mali ».

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Aussi, Bamako a invité « la partie algérienne à privilégier la voie de la concertation avec les Autorités maliennes, seules légitimes pour entretenir des échanges d’État à État avec les partenaires du Mali ». Le ministre a rappelé que c’est « au regard des liens historiques de fraternité et de confiance entre les deux pays », que le Mali avait fait appel à l’Algérie pour assurer le leadership de la médiation internationale dans le cadre du processus de paix .

Cette situation ne remet nullement en cause la « responsabilité d’État souverain » du Mali, a insisté le ministre. Au delà de la dénonciation de ces actes inamicaux de l’Algérie, le ministre Abdoulaye Diop a réaffirmé l’attachement du Gouvernement malien à la mise en œuvre de l’Accord ainsi que sa détermination à lutter contre le terrorisme et l’insécurité sous toutes ses formes.

Crédit Photo: MaliMaeci

Esso A.