Ce jeudi le président du Bénin, Patrice Talon, a prononcé son discours sur l’état de la nation devant l’Assemblée nationale. A cette occasion, il a laissé entendre sa volonté de « rétablir rapidement les relations » avec ls pays voisins ayant connu des coups d’État.
C’est une tradition qu’à la fin d’une année, le président tienne un discours pour faire un bilan de ses actions et se projeter sur la nouvelle année. Le chef de l’État béninois s’est donc plié à cet exercice ce matin et est revenu sur ses actifs sur le plan économique durant l’année, sans oublier la politique extérieure du Bénin.
Patrice Talon joue l’apaisement
Commençant son discours, le président Patrice Talon s’est penché sur les relations entre le Bénin et ses voisins. Il a fait savoir sa volonté de « rétablir rapidement les relations » entre son pays et ses voisins qui ont connu des coups d’État. Concernant le Niger, il a assuré que son pays n’a jamais voulu que les sanctions de la Cedeao pénalisent la population. Mais force est de constater qu’elles compliquent la situation déjà difficile des populations.
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« Nous sommes convaincus qu’il y a un temps pour condamner, un temps pour exiger et un temps pour voir et pour prendre acte », a-t-il indiqué sur un air de conciliation avec le Niger avec qui ses relations sont devenues tendues. Aussi, a-t-il appelé les autorités du pays voisin à jouer « leur partition en rassurant, en exprimant clairement leurs intentions, mais aussi leurs attentes vis-à-vis de la communauté internationale ».
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Depuis le coup d’État de juillet 2023 contre Mohamed Bazoum, le Bénin est l’un des pays de la Cedeao qui a opté pour la ligne dure contre les autorités militaires. Après avoir soutenu les sanctions de la Cedeao en fermant ses frontières avec le Niger, le président Patrice Talon a engagé son pays à fournir des troupes pour l’armée de la Cedeao qui comptait attaquer le Niger.
Les autorités militaires du Niger avaient pris des mesures de représailles contre le Bénin en fermant aussi leur frontière avec le pays et en rompant leur coopération militaire. Elles avaient même refusé d’ouvrir la frontière pour recevoir une aide humanitaire passant par le Bénin, mais aussi pour laisser passer les soldats français qui quittaient leur pays. Cette main tendue de Patrice Talon pourrait être le début d’une normalisation des relations entre les deux pays.
La Rédaction