L’information de l’aide de la Cedeao a été donnée par l’Agence nigérienne de presse (ANP) il y a quelques jours. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) prévoit un soutien financier aux trois pays de l’Alliance de l’État du Sahel (AES), engagé dans la lutte contre le terrorisme.
Le Mali, le Burkina-Faso et le Niger ont des relations tendues avec la Cedeao. Ces pays sont dirigés par des militaires qui sont arrivés au pouvoir par coup d’État, d’où les sanctions de la Cedeao contre eux. Fustigeant l’attitude de la communauté qui ne soutient pas leur lutte contre le terrorisme, ces trois pays ont entrepris de se réunir dans une alliance militaire,(AES) qui évolue progressivement vers une alliance politique et économique.
Aide de la Cedeao à l’AES
C’est le président de la Commission de l’organisation, le Gambien Omar Alieu Touray, qui a fait l’annonce devant le parlement de l’organisation du projet d’aide de la Cedeao. C’était lors de la présentation du rapport sur l’état de la Cedeao à Abuja le 30 novembre dernier. Selon l’ANP, le diplomate gambien a annoncé une aide de la Cedeao à l’endroit du Mali, du Burkina-Faso et du Niger, comme soutien dans la lutte contre le terrorisme.
C’est en tout 1,157 milliards de FCFA qui va être donné à chacun des trois pays en proie au terrorisme. En plus de ce montant, le Burkina recevra un million de dollars de plus pour faire face aux besoins de ses déplacés internes qui sont en grand nombre. M. Alieu Touray a aussi réaffirmé l’engagement de la Cedeao « à soutenir les pays en transition, à lutter contre le terrorisme ».
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Il a aussi appelé « à l’unité dans le traitement de ces questions urgentes ». Cette nouvelle posture de la Cedeao coïncide avec la montée en puissance de la coopération entre ces trois pays comme une réponse à la ligne dure adoptée par la Cedeao contre eux. L’organisation est de plus en plus accusée d’être à la solde de puissances étrangères, au détriment des intérêts des populations, qui vivent sous la menace du terrorisme et d’autres maux.
L’AES apparait être une alternative de ces pays à la Cedeao et cette dernière semble vouloir rattraper le coup. Mais l’aide de la Cedeao reste à être confirmée par les chefs d’États de l’organisation qui se réunissent le 10 décembre prochain à Abuja. La réaction de l’AES est aussi attendue.
La Rédaction