Pakistan : des pluies artificielles pour lutter contre la pollution de l’air, une solution qui ne fait pas l’unanimité

Pakistan : des pluies artificielles pour lutter contre la pollution de l’air, une solution qui ne fait pas l’unanimité

Depuis quelques jours, le Pakistan a décidé de provoquer des pluies artificielles pour lutter contre la pollution de l’air. Le pays fait face à une pollution très nocive pour la santé appelé smog. Mais cette solution est décriée par les défenseurs de l’environnement.

La technique des pluies artificielles a déjà été utilisée dans plusieurs pays notamment les États-Unis, la Chine, l’Inde ou encore les Émirats Arabes Unis. C’est d’ailleurs les Émirats qui ont aidé le Pakistan à produire ces pluies par la fourniture des avions équipées de la technologie nécessaire.

Des pluies artificielles contre la pollution

La mégalopole de Lahore, capitale de la province du Pendjab, est la ville la plus polluée du Pakistan et figure parmi les trois villes les plus polluées du monde. Début décembre, le taux de particules dangereuses mesurées dans l’air de la ville était tellement élevé que les autorités ont décidé de la fermeture des écoles, des parcs et des marchés pendant 4 jours pour ne pas exposer les populations.

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En saison de pluie, la pollution de l’air serait rapidement réglée par les gouttes d’eau tombants qui précipitent les polluants au sol et les dispersent. Mais la saison étant passée, les autorités ont décidé de provoquer des pluies artificielles pour résoudre le problème. Ceci passe par la technique d’ensemencement des nuages qui consiste à y introduire du sel ou d’autres particules. Une réaction chimique y est alors déclenchée pour former des gouttelettes.

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Samedi dernier, des pluies artificielles ont encore été créées dans la ville de Lahore, suscitant des réactions contrastées. Selon l’Union pour la conservation de la nature, citée par Rfi, l’avion qui ira ensemencer les nuages va utiliser du carburant pour voler, ce qui va contribuer à polluer l’air, notamment avec l’émission de gaz à effet de serre. En outre, une chose est de provoquer ces pluies artificielles, une autre est de pouvoir les arrêter.

Ces pluies artificielles qu’on ne peut arrêter, provoquent parfois des intempéries. L’ONG Human Rights Watch a, quant à elle, appelé les autorités pakistanaises à s’attaquer aux causes de la pollution plutôt que de chercher à en soigner les symptômes. Pour l’organisation, exposer la population à de tels degrés de polluants est une atteinte aux droits humains.

La Rédaction