Dans un communiqué publié ce samedi 24 septembre, la fédération française de football (FFF) a réagit aux accusations de l’ONG Amnesty International. Cette dernière reprochait à l’instance française de foot son «silence assourdissant» sur la question des migrants au Qatar.
A deux mois du début de la coupe du monde de football 2022 (20 novembre-18 décembre) au Qatar, des voix s’élèvent pour dénoncer des violations des droits humains. Sont mis en avant les conditions indignes de travail des ouvriers et la mort de 6500 d’entre eux sur les chantiers. Amnesty International a, vendredi, reproché à la FFF de ne pas prendre position.
La FFF se défend de cautionner la situation des migrants
Amnesty International a indiqué dans une lettre ouverte qu’elle soutiendra le Danemark dans la rencontre de Ligue des nations de dimanche qui l’oppose à la France. A cause du « silence assourdissant de [l’équipe de France] face aux milliers de travailleurs migrants décédés sur les chantiers qataris et aux milliers d’autres soumis au travail forcé ».
Lire aussi: Coupe du monde Qatar 2022 : La FIFA propose un calendrier dense
« Amnesty International est une organisation admirable que nous respectons. Elle est bien entendu libre de soutenir le Danemark et non la France », a répondu la FFF. Elle « déplore néanmoins cette campagne de stigmatisation ». «La FFF et l’équipe de France sont libres de s’exprimer ou non. Elles n’ont pas attendu l’échéance prochaine de la Coupe du monde au Qatar pour défendre au quotidien, sur le terrain, et à leur niveau, les droits de l’homme, ainsi que d’autres causes essentielles. », a-t-elle ajouté.
Le soutien d’Amnesty au Danemark est lié au fait que ses joueurs porteront lors de la Coupe du monde au Qatar des tenues d’entraînement affichant des messages sur les droits humains. Leur fédération de football a aussi réclamé une enquête indépendante sur le sort des travailleurs immigrés dans l’émirat.
Lire aussi: Football/France : Zinedine Zidane maintient son voeu d’entrainer les bleus « un jour »
Quant à la France, elle considère que « l’organisation de cette Coupe du monde a cependant permis des avancées sociales au Qatar que même certaines ONG reconnaissent, y compris Amnesty International ». « La FFF est – et restera – très vigilante quant au respect des droits de l’homme au Qatar (…) sans en faire une campagne d’image », a-t-elle conclu.
Kylian B.