Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a admis ce mercredi 3 août que la libération des 49 militaires ivoiriens Arrët2s au Mali « sera peut-être long ». En effet, la médiation entamée par le Togo patine.
Après l’imbroglio crée par l’arrestation de 49 militaires ivoiriens au Mali, accusés d’être mercenaires, une médiation a été engagé pour concilier les deux pays. Aux manettes, le président togolais Faure Gnassingbé, qui a reçu les délégations des deux pays début juillet. Mais les discussions sont restées bloquées.
A quand la libération des 49 militaires ivoiriens arrêtés à Bamako
A l’issue du Conseil des ministres ce mercredi à Abidjan, le porte-parole du gouvernement a indiqué que « la Côte d’Ivoire a privilégié le dialogue » pour obtenir la libération des 49 militaires ivoiriens arrêtés à Bamako. « Les discussions sont en cours », selon lui et « tout est mis en œuvre pour que nos soldats rejoignent leurs familles ».
Militaires ivoiriens arrêtés au Mali : « mercenaires » ou Minusma ?
Cependant, « ce sera peut-être long, mais il faut faire confiance à l’État et un dénouement heureux sera obtenu », avertit Amadou Coulibaly. Alors que pour Bamako, ces 49 militaires ivoiriens sont des mercenaires, Abidjan clame qu’ils sont allés au Mali, dans le cadre de la mission des Nations-Unies, Minusma.
Cette position, le ministre ivoirien de la défense, Téné Birahima Ouattara, l’a réitéré aux familles des 49 militaires ivoiriens, qu’il a reçu ce 3 août. « Nous comptons sur vous pour la libération de nos enfants, je suis sûr qu’ils sont plus inquiets que nous », a de son côté déclaré Alfred Kouassi, porte-parole des familles, à qui l’armée ivoirienne a promis une somme de 300 000 francs CFA.
Une médiation qui patine
Du côté des négociations pour la libération des 49 militaires ivoiriens, rien n’a encore évolué. Selon une source togolaise proche du dossier, citée par Rfi, les échanges en présentiel et téléphoniques n’ont rien donné. Les deux conditions posées par le Mali ont été rejetées par la partie ivoirienne.
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Notamment, « les regrets » par écrit, du gouvernement ivoirien quant à l’arrivée des 49 militaires ivoiriens sur le sol malien. Et la remise à Bamako de personnalités recherchées par la justice malienne et ayant trouvé refuge en Côte d’Ivoire.
Malgré le rejet de ces conditions, les discussions pour la libération des 49 militaires ivoiriens vont se poursuivre, rassure la source.
Esso A.