Les pays européens se réunissent ces 30 et 31 mai pour discuter de l’Ukraine. Parmi les décisions attendues, l’embargo sur le pétrole russe n’a pas encore trouvé de « compromis » acceptable selon la Hongrie.
Après avoir pris cinq paquets de sanctions contre la Russie depuis qu’elle a envahi l’Ukraine, les européens ont du mal à s’accorder sur un sixième paquet. Et pour cause la proposition d’embargo sur le pétrole russe, sanction que la Hongrie juge suicidaire pour elle.
Pas encore de compromis acceptable à propos de l’embargo sur le pétrole russe
Arrivant ce lundi après-midi au sommet de l’UE, le premier ministre hongrois Victor Orban a été clair devant la presse. « Il n’y a pas de compromis du tout pour l’instant » concernant un embargo sur le pétrole russe, a-t-il déclaré. Son pays exige des « garanties » pour son approvisionnement.
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En effet, la Hongrie est un pays enclavé sans accès à la mer, dépend pour 65 % de sa consommation du pétrole russe acheminé par l’oléoduc Droujba qui passe notamment par l’Ukraine. La proposition d’embargo totale a muté par des compromis. Il s’agit maintenant d’un embargo progressif « avec une exemption temporaire pour le brut acheminé par oléoduc ».
La Hongrie qui réclamait une exemption d’au moins quatre ans a estimé que cette nouvelle proposition est une « bonne solution ». Cependant « ce qui nous pose problème, c’est si quelque chose arrivait à l’oléoduc », a expliqué le Premier ministre « nous avons besoin d’une garantie », a-t-il ajouté.
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« D’abord, nous devons trouver des solutions et après, les sanctions », a averti le dirigeant hongrois qui a dénoncé le « comportement irresponsable » de la Commission européenne. Les autres espèrent pouvoir convaincre au bout du sommet, la Hongrie à lever son véto contre l’embargo sur le pétrole russe.
Esso A.