Ce mercredi 17 avril, un ressortissant français, Thomas Dietrich, présenté comme journaliste a été expulsé du Togo. En amont, il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour s’être frauduleusement introduit sue le territoire du pays.
Thomas Dietrich est présenté comme journaliste, romancier et haut fonctionnaire français. Cependant les faits qui lui sont reprochés sont constitutifs de violation de la souveraineté d’un État, chose qu’il est censé savoir, vu ses fonctions. Ce, dans un contexte de campagne électorale pour des élections législative et régionale.
Thomas Dietrich, un immigré clandestin
Le 14 avril dernier, le ressortissant français Thomas Dietrich a défrayé la chronique au Togo en publiant une vidéo dans laquelle il indiquait être arrivé à Lomé pour couvrir les élections. Dans la même publication, il a tenu des propos insultants envers les autorités du pays dans lequel il se trouvait. Mais la surprise fut grande des heures plus tard d’apprendre que celui qui se présentait comme journaliste était plutôt un clandestin à Lomé.
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En effet selon nos informations, ce représentant du média français Afrique XXI aurait envoyé une demande d’accréditation pour couvrir les élections législatives et régionales 2024 au Togo. Cette demande, loin d’être une sollicitation se présentait plutôt comme une exigence, ne respectant aucune diplomatie. L’institution en charge de délivrer ces accréditations, la HAAC, est une autorité publique à laquelle il faut s’adresser avec déférence, chose que Thomas Dietrich est censée savoir.
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Cette accréditation ne lui a donc pas été accordée. En outre, n’ayant pas réussi à obtenir une autorisation d’accès au territoire togolais, Thomas Dietrich a « emprunté des voies illégales et sans aucune formalité » pour renter dans le pays, selon le vice-président de la HAAC contacté par Reporter sans frontière. M. Octave Olympio a aussi indiqué que le français disposait d’un visa touristique.
C’est donc logiquement que Thomas Dietrich a été arrêté par les services de renseignement auxquelles il n’a pu prouver les voies par lesquelles il est entré sur le territoire. Il sera donc soumis à la justice et a bénéficié d’une procédure expresse qui a abouti à sa condamnation de six mois de prison avec sursis. Il a aussi écopé d’une interdiction d’entrer sur le territoire togolais, avant de se voir expulser vers le Bénin, selon nos informations. Ce serait par ce pays voisin qu’il est entré au Togo.
La Rédaction
