L’opposition togolaise est toujours vent debout contre la révision constitutionnelle adoptée par l’Assemblée nationale le 25 mars dernier. Elle entend se faire entendre dans la rue ces vendredi 12 et samedi 13 avril en marge de l’ouverture de la campagne pour les législatives et régionales.
Un léger remaniement du calendrier électoral avait été annoncé par le gouvernement togolais avait été annoncé le 3 avril dernier dans le but de permettre à l’assemblée nationale de consulter la population sur la révision constitutionnelle engagée. Une tournée a eu lieu dans le pays au cours de la semaine et mardi dernier, le gouvernement a fixé la nouvelle date du scrutin.
Que fera l’opposition togolaise?
Pour marquer leur désaccord avec la révision constitutionnelle changeant le régime politique du semi-présidentiel au parlementaire, la classe politique d’opposition togolaise a programmé trois jours de manifestations dans la rue. Elles devaient se tenir les 11, 12 et 13 avril.
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Après des discussions avec le ministre togolais de l’administration territoriale, le colonel Hodabalo AWATE qui a décidé d’interdire ces marches, les initiateurs ont décidé de changer de stratégie. Le ministre leur reprochait le non-respect du délai de 5 jours ouvrables avant la tenue des manifestations et l’itinéraire des manifestations qui ne doivent pas emprunter les routes nationales bitumées et les marchés.
Aussi, l’opposition togolaise a décidé de réduire le nombre de jours de marche à deux et de changer d’itinéraire, mais refuse de se plier à l’interdiction. Les nouvelles dates sont les 12 et 13 avril, le dernier jour coïncidant avec le début de la campagne pour les élections législatives et régionales. En effet, mardi dernier, le gouvernement a fixé le 29 avril comme nouvelle date du scrutin avec une campagne qui débute le 13 avril jusqu’au 27 avril 2024.
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La question qui se pose alors est de savoir ce que fera l’opposition togolaise le samedi 13 avril. Ira-t-elle dans la rue pour manifester contre la loi alors que les autres partis y seront pour lancer leur campagne électorale? L’ouverture de la campagne qui marque la fin de la consultation faite par l’Assemblée, ne marque-t-elle pas la fin du débat autour de la révision constitutionnelle?
Cette démarche de l’opposition aboutira-t-elle à un retrait de la réforme ou plutôt jouera-t-elle contre elle lors du scrutin du 29 avril, puisqu’apparemment ces acteurs s’acheminent vers une négligence de la campagne électorale. Autant de questions auxquels il faudra attendre la suite des évènements, pour trouver des réponses.
Esso A.
