Sénégal : le gouvernement Sonko face à ses premières distractions

Sénégal - le gouvernement Sonko face à ses premières distractions

A peine installé, le gouvernement Sonko fait déjà face à des critiques. Le plus urgent, pour certains intellectuels, serait que la parité soit respectée dans cette équipe qui ne comporte que 4 femmes. Ils l’ont d’ailleurs dénoncé dans une déclaration, rapportée par Rfi.

Nommé au lendemain de l’investiture du nouveau président du Sénégal, le Premier ministre a nommé son gouvernement quelques jours après. Les passations de service dans les différents ministères se sont poursuivies hier jeudi 11 avril.

Critiques contre le gouvernement Sonko

Une semaine après sa nomination et en pleine installation, le gouvernement Sonko est déjà interpellé sur ses sujets qu’on peut considérer comme non opportunes. Alors que les nouveaux dirigeants sénégalais veulent s’attaquer à des sujets d’intérêt comme la monnaie, la corruption, les partenariats avec les pays étrangers, certains s’offusquent du nombre de femmes que compose la nouvelle équipe.

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Selon Rfi, ils sont 235 personnalités et 24 organisations à avoir signé une déclaration pour dénoncer la sous-représentation des femmes dans le gouvernement Sonko. En effet, sur 30 ministres, seulement 4 sont des femmes, un nombre en baisse par rapport au gouvernement précédent. Le collectif estime que ce n’est pas une question de manque de compétence, mais plutôt de manque de volonté politique.

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Le collectif demande même à rencontrer le président Bassirou Diomaye Faye, pour plaider que les futures nominations reviennent à des femmes. Même si la parité dans les nominations est une bataille légitime, cette question est-elle opportune ? L’arrivée au pouvoir du clan d’Ousmane Sonko constitue un littéral renversement de l’échiquier politique sénégalais et une rupture avec la politique gouvernementale appliquée ces dernières décennies.

Un début de mise en œuvre par le gouvernement Sonko, des promesses tenues par le président Diomaye Faye lors de sa campagne, devrait être le premier élément de mesure de son efficacité. Et pour mettre en œuvre cette rupture qu’il prône, le clan Diomaye-Sonko devrait avoir la latitude de constituer l’équipe qu’il juge adaptée à la mission. Tenir compte des désirs de toute l’opinion serait une distraction des dirigeants, ce qui pourrait les éloigner de l’objectif qu’il se sont fixés.

La Rédaction