La Russie va aider l’Afrique à connaitre les stocks de poissons dans ses eaux

La Russie va aider l’Afrique à connaitre les stocks de poissons dans ses eaux

L’Afrique sollicite la collaboration de la Russie pour étudier ses poissons et autres ressources halieutiques. L’information a été donnée ce lundi 8 avril par le président Vladimir Poutine, qui a accepté cette demande.

En fin d’année 2023, l’Institut panrusse de recherche sur la pêche et l’océanographie (VNIRO) avait annoncé une grande expédition dans les eaux africaines. Le but est de récolter des données sur les poissons et autres espèces halieutiques dans ces eaux africaines riches et qui sont exploitées par des firmes étrangères, parfois illégalement.

Connaitre les poissons dans les eaux africaines

Lors d’une réunion ce lundi avec Ilia Chestakov, chef de l’agence russe de pêche, le président Vladimir Poutine a indiqué que les pays africains veulent étudier leurs réserves halieutiques avec Moscou. « Oui, nos amis l’ont demandé. Et ils sont intéressés pour que nous travaillions ensemble » a indiqué le président Poutine, cité par Sputnik. Une expédition scientifique débutera au deuxième semestre de 2024 et devrait durer deux ans.

Madagascar: la pêche à la crevette est une filière en pleine incertitude

Des scientifiques africains seront associés à leurs collègues russes et auront accès à toutes les données obtenues. Les recherches vont couvrir les eaux allant du Maroc à l’Angola, notamment 16 pays ouest-africains et à l’est dans les eaux autour de Madagascar. Ces données vont permettre de répertorier les poissons pélagiques et démersaux ainsi que les crustacés répandus dans la Zone économique exclusive de certains pays africains.

L’expédition déjà annoncée en 2023 par le directeur du VNIRO sera la première dans les eaux africaines depuis 40 ans, avait indiqué M. Kirill Kolontchine. Elle permettra à ces pays africains de maitriser les richesses exactes dont ils disposent, d’étudier les moyens de les exploiter, et on peut imaginer une nouvelle collaboration avec la Russie, pour une exploitation industrielle mais saine de ces eaux.

Lire aussi: Togo : le gouvernement veut mettre fin à l’utilisation des bols mesures dans les transactions commerciales

En effet, les stocks de poissons des eaux ouest-africaines sont actuellement surexploités, et ce par les navires de pêche étrangers. Les conditions climatiques favorables dans ces eaux font d’elles des zones riches en poisson et autres ressources halieutiques. Mais la pêche qui est pratiquée localement est artisanale et ces ressources sont pillés par des exploitants industriels étrangers, parfois de manière illégale.

Ces derniers sont avantagés par la réglementation inadéquate de la pêche industrielle dans ces pays, due en majorité à des contraintes de capacité. Il est à espérer que cette collaboration avec la Russie vienne régler cette situation.

Esso A.