Alors qu’un prêt du FMI se fait toujours attendre en Tunisie confronté à une crise économique, le président Kais Saïed a annoncé une mesure financière. Cette dernière est censée pourvoir le pays en suffisamment de fonds pour oublier l’institution de Bretton Woods.

Le Fonds monétaire internationale (FMI) avait signé en octobre un accord de principe avec Tunis pour lui allouer un prêt de 1,9 milliard de dollars. Mais les discussions ont été plus tard suspendues en raison de l’opposition du président tunisien aux conditions d’octroi du prêt qui vont conduire à appauvrir une partie de la population tunisienne, selon lui.

Se passer du prêt du FMI

Le président Kais Saïed a avancé, en fin de semaine dernière, l’idée d’une taxe sur les plus riches pour approvisionner les caisses de l’État tunisien à défaut du prêt du FMI. Cette taxe va toucher les personnes riches qui jouissent, comme les autres tunisiens, des subventions sur les produits de base alors qu’elles peuvent s’en passer.

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« Au lieu de lever les subventions aux produits de base au nom de la rationalisation, on peut introduire des taxes supplémentaires sur les plus riches qui bénéficient de ces subventions sans qu’ils en aient besoin » a déclaré le président lors d’un entretien avec la Première ministre Najla Bouden.

Il s’agira donc de prendre « l’excédent d’argent des riches pour le donner aux pauvres » a aussi expliqué M. Saïed. Cette proposition s’inscrit dans la promesse du président de trouver d’autres idées de financement en dehors du prêt du FMI. Ce dernier imposait des « diktats provenant de l’étranger » avait dénoncé M. Saïed pour qui « la paix sociale n’est pas un jeu ». En dehors de cette taxe, le gouvernement tunisien lorgne d’autres voies de financement, notamment les BRICS.

Esso ASSALIH