Coopération sud-sud : le Niger approvisionne le Mali, le Burkina et le Togo en gasoil

Coopération sud-sud - le Niger approvisionne le Mali, le Burkina et le Togo en Gasoil

Les autorités du Niger ont autorisé la vente de gasoil à trois pays de la sous-région, pour faire face à la pénurie qui menace ce produit. L’information donnée par un communiqué du ministère nigérien du pétrole, constituera également une bouffée d’oxygène pour les caisses de l’État nigérien qui subit les effets des sanctions.

Le Niger est un pays qui dispose de divers ressources minières et énergétiques qui sont utilisées un peu partout dans le monde. Mais ces ressources étant souvent exploitées par des firmes étrangères, le pays ne jouit pas suffisamment des retombées de leur exportation. En outre, depuis le renversement du président Mohamed Bazoum, les sanctions sur le Niger rendent son économie morose.

Approvisionnement en gasoil

Le communiqué du ministre nigérien du pétrole en date du 16 octobre est adressé à la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ). Évoquant la coopération avec le Burkina-Faso, le Mali et le Togo, ainsi que la tension de stock en cours sur le gasoil, le ministre demande au Directeur général de la SORAZ, de mettre à titre onéreux dix mille (10.000) m3 de ce carburant, à la disposition de chacun de ces pays.

La diaspora nigérienne au Togo fait un important don financier au CNSP

L’approvisionnement va couvrir les trois derniers mois de l’année, c’est-à-dire au mois d’octobre pour le Burkina-Faso, au mois de novembre pour le Mali et au mois de décembre pour le Togo. Le ministre a autorisé dans ce sens, la signature des contrats de vente et la prise de mesures urgentes nécessaires pour le démarrage des opérations de ravitaillement en gasoil.

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Cette décision qui remet au centre du débat le rapprochement entre le Niger et ces pays, intervient également dans un contexte de difficultés financières pour le Niger. La coupure des coopérations financières internationales avec le pays et les sanctions décidées par la Cedeao après le coup d’État, mettent à mal l’économie du pays. Début octobre, le CNSP qui dirige le pays, a annoncé une réduction drastique du budget national pour 2023 de 40%.

La semaine passée, le comité a mis en place un « fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie ». Ce fonds sera alimenté par des prélèvements sur les hydrocarbures, sur les redevances des opérateurs de télécommunication titulaires d’une licence dans le pays, sur les tickets de transport terrestre. Les entreprises, ONG seront aussi mis à contribution. Nul doute que les recettes de ces ventes de gasoil serviront également à nourrir ce fonds, pour faire fonctionner le pays.

La Rédaction