Attentat à Bruxelles : le ministre Belge de la justice démissionne pour « faute individuelle »

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Le ministre belge de la justice, Vincent Van Quickenborne, a démissionné ce vendredi quatre jours après l’attentat de Bruxelles qui a coûté la vie à deux suédois. Le ministre estime qu’il est personnellement responsable dans cet attentat.

Lundi soir, un individu a tiré sur deux suédois à Bruxelles, la capitale de la Belgique. Les victimes étaient des supporters de l’équipe de football de la Suède qui disputait un match avec son homologue de Belgique à Bruxelles. L’assaillant est mort le lendemain après un échange de tirs avec la police locale, lors de son arrestation.

Démission du ministre belge de la justice

Le ministre belge de la justice a donné une interview ce vendredi à la presse, dans laquelle il annonce sa démission. M. Quickenborne a indiqué avoir appris ce vendredi, que la Tunisie avait réclamé en 2022, l’extradition de l’auteur de l’attaque, Abdesalem Lassoued. En effet, l’assaillant a été présenté par les médias comme un Tunisien de 45 ans, en séjour irrégulier en Belgique après le rejet d’une demande d’asile en 2020.

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Vincent Van Quickenborne, ministre Belge de la justice

Il était visé par un ordre de quitter le territoire qui n’a jamais été exécuté. Après l’attentat, le Premier ministre Belge, Alexander De Croo, avait plaidé pour une meilleure application de ces décisions pour ceux qui n’ont « pas droit à la protection ». «Le magistrat compétent n’a pas donné suite à cette demande d’extradition et le dossier n’a pas été traité», a regretté le ministre belge de la justice, Van Quickenborne. «C’est une faute individuelle, monumentale, une faute inacceptable, aux conséquences dramatiques», s’est-il reproché.

Aussi, M. Quickenborne a indiqué en assumé « la responsabilité en démissionnant». «Je ne cherche aucune excuse. J’estime qu’il est de mon devoir de le faire. Cette nouvelle information, venant du parquet, me touche en plein coeur, car j’ai fait tout mon possible pour améliorer notre justice», a-t-il ajouté. En effet, après l’attaque, le ministre belge indiquait que son pays avait simplement été informé en 2016 « par un service de police étranger » du profil radicalisé du tunisien, sans aucune référence à des antécédents terroristes.

La Rédaction