Ce samedi 16 mars, les autorités du Niger ont dénoncé avec « effet immédiat » l’accord militaire avec les États-Unis. Cette décision aux multiples conséquences pour les USA, a été accueillie froidement par Washington.
Après l’armée française, c’est l’armée des USA qui va être chassée du Niger, puisque Niamey a déclaré sa présence désormais « illégale ». Actuellement, les États-Unis comptent un peu plus de 1000 soldats au Niger et une importante base de drones à Agadez, au nord du pays sahélien.
Fin de l’accord militaire avec les USA
Dans son communiqué lu à la télévision nationale, le colonel Amadou Abdramane porte-parole du CNSP, a annoncé la dénonciation « avec effet immédiat » de l’accord militaire entre le Niger et les USA. Selon Niamey, la présence militaire américaine est « illégale » et « viole toutes les règles constitutionnelles et démocratiques ».
Coopération militaire avec la Russie : quel avenir pour les États-Unis au Niger ?
Cette annonce lourde de conséquences pour les États-Unis a été accueillie froidement par Washington. Sur son compte X, le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a annoncé que son pays a pris connaissance du communiqué. « Nous avons pris connaissance de la déclaration du CNSP au Niger, qui fait suite à des discussions franches à des niveaux élevés à Niamey cette semaine », a écrit M. Miller.
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Ces discussions étaient « au sujet de nos préoccupations concernant la trajectoire du CNSP. Nous sommes en contact avec le CNSP et nous fournirons d’autres mises à jour si nécessaire » a ajouté le porte-parole du département d’État. C’est une déclaration froide qui cache la colère qui doit animer les autorités américaines. En effet, leur présence militaire au Niger, à travers la base de drones d’Agadez leur servait pour faire leurs opération en Libye. Ils ont d’ailleurs investi des millions de dollars dans sa construction et sa maintenance.
En outre, avec l’influence grandissante de la Russie dans la région, les américains sont davantage motivés par la volonté de contrecarrer les Russes. C’est pourquoi cet accord militaire est important pour eux, un départ signifiant l’arrivée des coopérants russes. Il est donc évident qu’à Washington, l’annonce de Niamey n’est pas prise à la légère et que toutes les options sont étudiées pour s’assurer une présence dans la zone.
La Rédaction
